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Le Burkina Faso met en place des assises nationales pour désigner un président de transition

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 Selon un article du Monde et de l’AFP, le Burkina Faso ouvre des assises nationales le vendredi 14 octobre afin de nommer un président de transition. Ce processus intervient deux semaines après le second putsch militaire commis en 8 mois. Le 30 septembre dernier, le capitaine Ibrahim Traoré a été porté au pouvoir. Ses partisans souhaitent aujourd’hui le voir désigné président de transition, malgré sa volonté affichée de ne pas l’être. Les assises seront constituées de représentants de l’armée et de la police, des organisations coutumières et religieuses, de la société civile, des syndicats, des partis et des déplacés internes victimes des attaques djihadistes qui sévissent dans le pays depuis 2015. Ces assises ont pour objectif d’ « examiner et adopter la charte de la transition, désigner un président de la transition conformément à la charte et recueillir toute proposition en vue de la bonne marche de la transition » d’après les propos du colonel major Célestin Compaoré. 
 Les deux putschs qui ont eu lieu au Burkina Faso cette année ont été menés alors que les gouvernements étaient régulièrement accusés d’être incapables de contenir les attaques djihadistes qui se multiplient dans le pays. Le premier putsch avait été commandité par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, le dirigeant d’une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Le lieutenant-colonel Damiba avait fait de la lutte contre le terrorisme djihadiste le fer de lance de son mandat. Il s’était réuni pour ce faire avec deux anciens présidents du Burkina Faso en juillet, afin de mettre en avant la « cohésion sociale », indispensable pour retrouver une « paix durable » dans le pays, selon le Figaro. 
 Malgré cette volonté de remettre de l’ordre et de la stabilité dans le pays, il a été destitué par un putsch militaire le 30 septembre. Le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête de l’opération, a été porté au pouvoir afin de « recentrer la transition sur les urgences sécuritaires », selon la junte dont il est à la tête. Désigné président peu après le putsch, le capitaine Traoré a assuré n’assumer ce rôle que pour « expédier les affaires courantes » jusqu’à ce que les assises nationales désignent le nouveau président de transition. Néanmoins, le capitaine Traoré est soutenu par des mouvements partisans qui souhaitent le voir accéder au pouvoir. Oscar Séraphin Ky, leader d’un de ces mouvements, affirme ainsi lors d’un meeting de soutien : « Le capitaine Ibrahim Traoré doit nécessairement terminer ce pour quoi il est venu ». Il semble que la population burkinabé soit également prête à accorder ses suffrages à Ibrahim Traoré, comme le démontre un sondage Apidon repris par le Monde. Ainsi, 53% des habitants du pays seraient favorables à la désignation d’Ibrahim Traoré comme président. Reste à savoir si la stabilité du nouveau gouvernement sera assurée, au sein d’un pays gangrené par le djihadisme. 

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