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Les LR sont-ils la « béquille » du gouvernement, comme l’avance Marine Le Pen ?

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Alors que l’exécutif s’apprête force le passage à coup de 49-3 pour faire adopter le texte du budget, les oppositions rationalisent leur point de vue pour le rendre plus efficace. Le groupe des députés du Rassemblement National a ainsi décidé ce jeudi 3 novembre de ne pas déposer de nouvelle motion de censure, mais de voter celle de La France Insoumise. La présidente du groupe, Marine Le Pen, s’est fendue d’un tacle à ses collègues des Républicains sur le plateau de France 2. « Je constate que, dans l’état d’esprit des LR, ils entendent soutenir le gouvernement. Il n’y a donc pas de chance qu’une nouvelle motion soit votée », a-t-elle regretté. Et d’appeler de ses vœux un changement si un nouveau président est élu à leur tête. Peut-être que « cet état d’esprit changera », questionne-t-elle, avant d’affirmer qu’ « aujourd’hui, ils sont la béquille du gouvernement ». 
 
Les LR sont-ils fongibles dans LREM ? 
 
Résisteront-ils aux sirènes de la macronie ? Depuis le soutien renouvelé de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron fin octobre, Les Républicains ne savent plus sur quel pied danser. Du côté de LREM, une enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro révèle que 80 % des sympathisants Renaissance se montrent favorables à l’accueil des LR dans la majorité présidentielle. Le score est plus mitigé, mais reste significatif chez les sympathisants LR, dont 58 % accepteraient que leur parti passe un accord avec le gouvernement.  Pour l’heure, les 62 députés jouent la carte de l’opposition « constructive », ce qui leur vaut d’être considérés par Marine Le Pen comme les « béquilles » du gouvernement. 
 
La prochaine élection à la tête du parti LR est prévu pour décembre. Sauront-ils dégager une ligne politique claire qui se détache de La République En Marche ? Les trois candidats déclarés sont pour l’instant Éric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié. Le premier adopte une ligne très droitière régalienne, fondée sur les thèmes de la sécurité, de l’immigration, et de la justice. Le second s’affiche comme catholique et ajoute aux sujets régaliens un héritage filloniste et conservateur. Aurélien Pradié de son côté, revendique une ligne sociale au sien de laquelle on retrouve questions sociétales comme l’écologie ou les violences faites aux femmes, ainsi que celle du pouvoir d’achat. 
 
Le défi des Républicains : dégager une ligne politique claire 
 
Depuis l’arrivée au pouvoir de la nouvelle législature, la ligne politique des Républicains s’est révélée ambiguë : on se souvient avec quel entrain les ténors du parti s’étaient réjouis de devenir une force pivot à l’Assemblée nationale. « Les LR ont obtenu de très bons résultats ce second tour », s’était alors félicité le patron du parti Christian Jacob. De « très bons résultats » qui profitent pour l’heure à la majorité – relative – de Renaissance, qui n’hésitent pas depuis juin à se tourner vers leur droite dès qu’ils ont besoin de soutien à L’Assemblée. Les Républicains ont perdu leur statut de premier groupe d’opposition, avec seulement 61 députés, contre 100 à la fin de la précédente législature. 

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