Gérald Darmanin demande également aux préfets de « réaliser un suivi des personnes sous OQTF », tout en leur « rendant la vie impossible », en arrêtant de leur fournir logement ou prestations sociales. Le ministre a aussi estimé que la résolution des dysfonctionnements liés à ces OQTF se ferait grâce à la « rapidité », rappelant qu’il « se passe parfois deux ans avant que la personne ne soit expulsable ». Cela lui laisse le temps de faire des enfants ou de trouver un travail.
Les deux ministres ont aussi affiché leur volonté de « remettre le travail au centre du jeu ». Si le projet de loi vise à mettre en place un encadrement plus ferme des OQTF, il entend faciliter le séjour des immigrés économiques. Les mesures prévues concerneraient en particulier les immigrés exerçant des « métiers en tension » comme les métiers du bâtiment auxquels il serait permis de « solliciter la possibilité de rester sur le territoire sans passer par l’employeur ». Il s’agirait ainsi selon le ministre d’ « inverser le rapport de force avec quelques employeurs qui peuvent trouver un intérêt à ce que leurs salariés soient dans l’illégalité ».
Enfin, interrogé sur le nombre d’immigrés en France, Gérald Darmanin a déclaré que la part des étrangers dans la population française atteindrait les « 10 % » dans les années qui viennent. Il a ainsi estimé qu’au vu de cette situation, la principale question à se poser est de savoir « combien d’immigrés nous voulons sur notre sol » rappelant que l’immigration familiale, qui représente 50 % des flux, doit être maîtrisée.