Le Conseil des ministres franco-allemand a été annulé mercredi 19 octobre dans la soirée, à l’initiative de la chancellerie allemande. Cette annulation, qui fait suite à un premier report, ne prévoit pas de date ultérieure avant 2023. Elle intervient alors que les 27 pays membres de l’Union Européenne se réunissent ce jeudi 20 octobre pour apporter une réponse à la crise de l’énergie. Si officiellement on invoque une question de calendrier, le désaccord semble être bien plus profond.
Au cours d’un débat économique organisé par le cabinet de juristes d’affaires ARC ce jeudi à Paris, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, est revenu sur la question allemande. « La guerre en Ukraine, la question du gaz et l’énergie, et la question chinoise, doi(ven)t nous amener à une redéfinition stratégique des relations entre la France et l’Allemagne », a-t-il expliqué, relayé par le magazine Challenge. Il assume ainsi des relations « difficiles », et la nécessité de « faire un reset » pour « créer une alliance nouvelle, peut-être encore plus forte. »
Au cours d’un débat économique organisé par le cabinet de juristes d’affaires ARC ce jeudi à Paris, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, est revenu sur la question allemande. « La guerre en Ukraine, la question du gaz et l’énergie, et la question chinoise, doi(ven)t nous amener à une redéfinition stratégique des relations entre la France et l’Allemagne », a-t-il expliqué, relayé par le magazine Challenge. Il assume ainsi des relations « difficiles », et la nécessité de « faire un reset » pour « créer une alliance nouvelle, peut-être encore plus forte. »
Du côté de l’exécutif français, on fustige une attitude unilatérale outre-Rhin, décrypte France Inter. Il y a d’une part l’achat des avions F35 américains, mais il y a surtout la déclaration conjointe de 14 pays européens, dont l’Allemagne, de s’équiper de « l’Iron Dome » anti-missile israélien, au lieu de chercher à développer un équivalent européen. N’y aurait-il plus que la France pour croire à la « souveraineté européenne » ?
Il faut dire qu’à propos de politique de défense, les deux pays n’en sont pas à leurs premières passes d’armes. Les deux programmes communs d’armement, le SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) et le MGCS (Main Ground Combat System), soit l’avion et le char, sont à l’arrêt. Dans un contexte géostratégique déjà rendu compliqué par la question de l’énergie, les points de divergences entre la France et l’Allemagne se multiplient.
Il faut dire qu’à propos de politique de défense, les deux pays n’en sont pas à leurs premières passes d’armes. Les deux programmes communs d’armement, le SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) et le MGCS (Main Ground Combat System), soit l’avion et le char, sont à l’arrêt. Dans un contexte géostratégique déjà rendu compliqué par la question de l’énergie, les points de divergences entre la France et l’Allemagne se multiplient.
En déplacement ce jeudi à Bruxelles à l’occasion du sommet européen, Emmanuel Macron a tenu un discours convenu. « Mon souhait, c’est toujours de préserver l’unité européenne et aussi l’amitié et l’alliance entre l’Allemagne et la France », a-t-il déclaré aux journalistes du Point. Une rencontre avec le chancelier Olaf Scholz est prévue dans la journée pour aborder à la fois les questions énergétiques et les questions de coopération militaire bilatérales. « Nous avons beaucoup de travail devant nous », reconnaît le président de la République.