Visiblement, les animalistes sont très à cheval sur leurs principes. Pas question de se laisser désarçonner lorsqu’il s’agit de la cause animale, quitte à prendre un ton cavalier. « L’activité des balades à poney véhicule une vision désastreuse des animaux. Ils sont des jouets, des attractions, qui sont à notre disposition, pour des pratiques de loisirs » a ainsi déclaré la cofondatrice de l’association Paris Animaux Zoopolis au micro de BFMTV.
En cause donc, le droit aux enfants de faire des balades à dos de poney selon les uns, ou le droit au poney de faire des balades sans enfants selon les autres. Une trentaine d’activistes se sont ainsi mobilisés contre une prétendue réification du poney, nouveau fer (à cheval) de lance de la cause animaliste. Selon une militante, qui n’a visiblement pas peur de s’exprimer à la place de l’équidé, les poneys du parc de la Tête d’Or seraient « malheureux » de ne pas vivre dans un pré, environnement stable.
Un passant proposera notamment de ne pas « interdire » les poneys, mais de les « réglementer, avec un cahier des charges ». Une autre passante, peut-être la seule personne dotée de bon sens mentionnée dans cet article, dira tout simplement : « Si on les promène gentiment, on ne les maltraite pas. »
Un débat virulent a donc eu lieu au cours de l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC, ayant pour titre : « Tête d’Or : fin des balades à poney…on s’en fout ou pas ? ». Elle opposait ainsi plusieurs pros-poney à une anti-poney, Barbara Lefebvre, journaliste soutien du parti animaliste et issue de la droite conservatrice.
Le sort réservé aux poneys en fin de carrière était également l’une des préoccupations des militants, opposés à leur mort à l’abattoir. En admettant que leurs cerveaux tournent à l’éolienne, on ne s’étonnera pas que les animalistes n’aient pas la lumière à tous les étages.