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Après Lyon, Nantes réduit la publicité dans l’espace public

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Une bonne nouvelle qui vient cette fois-ci de la maire socialiste Johanna Rolland. Après Grégory Doucet à Lyon, Nantes a lancé durant les premiers jours de l’année un grand chantier de démantèlement des panneaux publicitaires : pas moins de 120 d’entre eux ont disparu « en moins de 48 heures » se félicite la maire. Ce sont ainsi 900 m2 de panneaux lumineux qui ont été retirés, et ce pour plusieurs raisons.
 

Des recettes en moins, des critiques en plus
Il est évident que la mesure donnera lieu à un certain manque à gagner. Le fait est cependant totalement assumé par la mairie, qui revendique son ambition de : « renégocier un contrat de mobilier urbain qui lui était favorable pour le mettre en adéquation avec ses ambitions en termes de qualité de vie, quitte à renoncer à des recettes publicitaires importantes ». Ainsi, ce sont 3,5 millions d’euros dont la municipalité devra se passer chaque année pour « financer » sa mesure. Un chiffre à relativiser quand on connaît le budget d’un milliard d’euros dont dispose la ville annuellement. La santé financière de la ville se détériore cependant d’année en année, mais la dette par habitant n’effleure pas encore celle de Paris, à « seulement » 758 euros par habitant, contre plus de 4000 pour la capitale.

Les critiques ont fusé sur les réseaux sociaux, à l’annonce de la maire. L’insécurité qui s’est fortement développée dans la ville est devenue la priorité de nombreux habitants, dont une partie s’est déjà constituée en « milice citoyenne », assurant la surveillance des quartiers sensibles. Le viol d’une Nantaise de cinquante ans par deux migrants Soudanais et la multiplication des agressions parfois meurtrières dans la ville ont conduit Johanna Rolland à mettre plus de moyens dans les forces de l’ordre : une mesure jugée insuffisante par de nombreux habitants. 
 

Une mesure réellement écologique
Alors que nombre de décisions des maires et représentants écologistes paraissent souvent déconnectées de la préservation de la nature et de l’homme, la récente décision de l’ancienne directrice de campagne d’Anne Hidalgo s’inscrit quant à elle dans une ligne différente. 

En effet, les effets nocifs de la publicité ne sont plus à prouver. Selon plusieurs collectifs comme Antipub, elle constitue une « agression » ou « pollution » visuelle qui occupe une part de la mémoire, de l’attention. Alors que nous recevons chaque jour des milliers d’informations venant des marques, du logo à l’annonce sur YouTube, les enseignes publicitaires en ville ont, elles, un impact encore plus important : l’œil humain étant naturellement attiré par la lumière, les panneaux publicitaires de nuit ne manquent pas de s’imprimer plus fortement dans sa mémoire. 

Les trois objectifs avancés par la mairie seront accomplis. D’abord, « libérer l’espace public », ensuite, « préserver nos enfants de la publicité », et enfin, « réaliser des économies d’énergie ». Ce dernier point, cependant, reste limité : un grand panneau publicitaire consomme « seulement » l’équivalent de trois ménages. L’avantage est évidemment certain au niveau écologique, mais ne représente pas une mesure d’ampleur. 

Quelques mois plus tôt, le maire de Lyon Grégory Doucet prenait une mesure similaire, recevant le même torrent de critiques. 

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