Après être arrivé hier à Kiev en provenance de Washington pour rencontrer une nouvelle fois Volodymyr Zelenski, le président des États-Unis, Joe Biden, s’est rendu en train à Varsovie, pour rencontrer les autorités polonaises, très atlantistes et qui ont pour ambition de constituer une nouvelle force militaire de premier ordre en Europe. Il est nécessaire de se rappeler qu’avant le déclenchement par la Russie de la guerre en Ukraine il y a un an, le pouvoir en place à Varsovie était l’objet de nombreuses critiques de la part de l’Union européenne pour sa vision sociétale conservatrice, nourrie par le fervent catholicisme d’une large partie de la population polonaise. Ce voyage présidentiel de Joe Biden en Pologne est clairement placé sous le signe de la mobilisation de l’OTAN face à la Russie. Environ 10 000 soldats américains sont stationnés en Pologne.
La liberté pour étendard
Le Président Joe Biden a pris la parole à 17h40 devant le château de la ville, au milieu de la foule, durant vingt minutes, de façon largement improvisée, pour exalter la valeur que prétend incarner son pays : « Les Américains défendent la liberté. » Son discours centré sur l’idéologie était ouvertement dirigé contre Vladimir Poutine. Il a renouvelé son soutien inconditionnel à l’Ukraine et prédit que la guerre prendrait fin lorsque les troupes russes auraient quitté ce pays. Il a annoncé qu’il recevrait aux États-Unis, en 2024, les dirigeants des pays de l’OTAN pour le sommet du 75e anniversaire de l’organisation militaire occidentale. Il a estimé qu’elle constituait « l’alliance la plus forte que le monde ait connue ». Mercredi, Joe Biden doit rencontrer, toujours à Varsovie, les chefs d’État et de gouvernement de neuf pays du flanc oriental de l’OTAN. Son discours se voulait donc une réponse sous forme d’incantation en réponse à celui beaucoup plus programmatique de Vladimir Poutine le matin même à Moscou.