Succès pour le populisme alpin lors du dernier scrutin législatif en Suisse.
La votation du dimanche 22 octobre a vu l’UDC gagner neuf sièges par rapport à 2019, passant à 62 sièges sur 200 au Conseil national (l’équivalent de l’Assemblée nationale en France). Une poussée significative pour l’Union démocratique du centre (UDC), le parti le plus à droite de l’échiquier politique suisse, alors que les autres formations stagnent et que les Verts en perdent cinq.
L’UDC a obtenu 28,6 % des suffrages exprimés concernant le vote au Conseil national. Le Parti socialiste est en légère progression à 18 %, tout comme le Centre (démocrate-chrétien) à 14,6 %. Les autres grandes formations sont en recul : les libéraux du PLR avec 14,4 %, les Verts qui passent sous la barre symbolique des 10 % en obtenant 9,4 % et les libéraux-verts du PLV avec 7,2 %.
Le programme de l’UDC se distingue par son refus de tout rapprochement avec l’Union européenne et ses positions très hostiles à l’immigration, qu’elle soit la résultante du droit d’asile ou du recours à une main-d’œuvre étrangère.
L’UDC retrouve un étiage élevé
Fondé en 1971 sur une base agrarienne, l’UDC émerge au plan électoral dans les années 1990 sous l’impulsion de sa branche zurichoise, alors présidée par le milliardaire Christoph Blocher, qui sera à plusieurs reprises l’un des sept conseillers fédéraux suisses qui constituent la direction collégiale du pays. Depuis 1999, l’UDC caracole en tête lors des élections au Conseil national, obtenant jusqu’à 29,4 % en 2015. Le parti avait néanmoins reculé à 25,6 % en 2019.
Rappelons qu’en Suisse, le pouvoir parlementaire fédéral est largement contrebalancé par les votations (référendums) organisées très régulièrement dans les différents cantons composant la Confédération. Ces votations représentent un exercice de démocratie directe très apprécié des citoyens helvétiques. En France, le dernier référendum remonte à 2005.