Les pays occidentaux sont dans la crainte d’une escalade au Proche-Orient depuis l’attaque israélienne contre le consulat iranien de Damas. La situation s’est particulièrement tendue ces dernières heures, notamment au Liban et dans le Golfe persique.
Depuis la destruction du consulat d’Iran à Damas, capitale de la Syrie, par une attaque israélienne ayant causé la mort de 16 personnes le 1er avril, la situation s’envenime au Proche et au Moyen-Orient. Téhéran cherche la meilleure riposte contre Tel-Aviv sur fond d’opération anti-Hamas qui se prolonge depuis six mois à Gaza. Les puissances occidentale s’inquiètent d’une possible escalade militaire entre l’Iran et Israël.
Un navire porte-conteneurs battant pavillon portugais, mais appartenant de fait au milliardaire de nationalité israélienne Eyal Ofer, a été arraisonné à l’aide d’un hélicoptère par les Iraniens dans le détroit d’Ormuz qui ferme le Golfe persique. L’armateur italo-suisse du navire a confirmé qu’il avait été conduit dans les eaux territoriales iraniennes avec les 25 membres de son équipage.
Fortes tensions au Liban, insécurité chronique en mer Rouge
L’Iran mobilise ses alliés de la région pour des attaques de basses intensités. Vendredi 12 avril, le Hezbollah libanais a annoncé avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord de l’État d’Israël. Au Liban, la situation intérieure se tend, les chrétiens haussant de plus en plus le ton contre les réfugiés syriens, très nombreux dans le pays. Depuis le Yémen, les Houthis continuent de harceler les navires naviguant en mer Rouge, entraînant un détour de beaucoup d’entre eux par le cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), compliquant le commerce maritime entre l’Asie et l’Europe.
Israël considère, à juste titre, Téhéran comme le réacteur principal du rejet de son existence. Les États-Unis, qui partagent l’hostilité israélienne vis-à-vis du régime de Téhéran, ont annoncé envoyer des renforts maritimes dans la région, dont le porte avion USS Dwight Eisenhower. Il est équipé de moyens d’interception mer-air efficaces contre les missiles et les drones.
Si l’Iran veut assurément se venger de l’affront que lui a causé Israël en Syrie, il reste à savoir s’il a intérêt de transformer les conflits de basse intensité qu’il alimente depuis plusieurs mois (voire de longues années) au Liban et au Yémen en une confrontation ouverte contre l’État juif. De là dépend l’évolution à venir au Proche-Orient ces prochaines heures et ces prochains jours.