La situation s’annonçait tendue en cette fin de mois de juillet les départements des Deux-Sèvres, de la Vienne et de la Charente-Maritime. L’accueil d’associations écologistes radicales sous couvert d’un Village de l’eau dans la petite ville de Melle, à l’initiative de son maire Sylvain Griffault, en était à l’origine. Elle s’inscrivait dans la lignée des Soulèvements de la terre s’attaquant dans la région aux bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) avant que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur tente sans succès de dissoudre cette organisation.
Du côté des agriculteurs, la riposte syndicale est venue de la Coordination rurale, la deuxième organisation professionnelle du secteur quant à la représentativité. Son irritation légitime n’a heureusement débouché sur aucun incident notable. Les écologistes venus de Melle ont, eux, déferlé sur La Rochelle le samedi 20 juillet pour tenter de bloquer les installations portuaires de La Pallice, deuxième port céréalier de France après Rouen. Ils visaient également les infrastructures du groupe Soufflet liées au transport de céréales.
Quatre policiers blessés, sept gardes à vues
Ce groupe de dimension internationale appartient à l’union de coopératives agricoles InVivo. Cette tentative de blocage se déroulait en pleine période de moissons et de transit maritime de céréales, dans un contexte tendu pour les producteurs français à cause des conditions climatiques de ces derniers mois marquées par de fortes pluies, mais aussi du fait de la guerre en Ukraine.
La préfecture de Charente-Maritime a comptabilisé 5 000 manifestants dont 500 membres des black-blocks bien décidés à en découdre. Il s’en est ensuivi sept gardes à vues et neuf blessés dont quatre dans les rangs des forces de l’ordre. Le mobilier urbain a été dégradé, ainsi qu’une supérette. Des journalistes 6ont été menacés et visés par des jets de projectiles. Il s’agissait donc là d’une nouvelle démonstration des fréquentations peu recommandables des mouvements écologistes marqués à gauche.