Le 6 juin 1944, il y a 80 ans, les Américains débarquaient sur les plages de Normandie, prélude à la libération de l’Europe. Depuis ce jour, les rapports entre la France et les États-Unis ont pris une tournure singulière. Preuve en est le fait que le général De Gaulle lui-même ne participa jamais de sa vie à aucune commémoration du D-Day. Les relations entre le libéré et son libérateur n’ont en réalité jamais été simples. Longtemps enseignées comme un dialogue entre les deux rives de l’Atlantique fait d’entre-aides à travers l’histoire, entre l’épopée de Lafayette dans la guerre d’indépendance américaine et le Jour J, les relations entre nos deux pays ressemblent en réalité davantage à un bras de fer. Du plan Marshall qui apporte l’aide pour la reconstruction mais facilite la domination américaine dans l’après-guerre jusqu’au retrait de la France de l’OTAN en 1968 sur décision de De Gaulle, elle se traduit par une série d’affrontements larvés, de nature à expliquer pourquoi il persiste en France une tradition atlantiste. Elle explique aussi pourquoi, de toutes les ingérences dont notre pays a été l’objet, celles venues des Américains sont sans doute les plus importantes, comme l’affirmait l’ancien Premier ministre François Fillon devant la commission de l’Assemblée nationale sur les ingérences étrangères. Pierre Conesa, Alain Juillet ou encore Éric Branca sont nos experts dans ce documentaire « L’ami américain », ou plutôt le faux ami…