Trump charge Zelensky de « dictateur sans élections » et d’un « boulot épouvantable »

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Ce mercredi, Donald Trump a une nouvelle fois lancé des attaques virulentes contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le qualifiant de « dictateur sans élections » et de « comédien au succès modeste ». Ces propos, diffusés depuis sa résidence en Floride via Truth Social, interviennent dans un contexte de tensions accrues entre Washington et Kiev, alors même que l’administration américaine entame de nouvelles discussions avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Des remarques qui enveniment le débat international

Trump a notamment accusé Zelensky d’avoir persuadé les États-Unis de dépenser 350 milliards de dollars dans une guerre qu’il estime avoir mal gérée, affirmant que sans l’appui des États-Unis – et de Trump en particulier – le conflit ne pourrait jamais être résolu. Il a dénoncé l’absence d’élections en Ukraine, soulignant que le mandat de Zelensky, initialement prévu pour expirer en mai 2024, est prolongé de manière indéfinie en raison de la guerre et de l’état de droit martiale. Pour Trump, ce report est la preuve que le président ukrainien, dont la cote de popularité serait de seulement 4 % selon lui (alors qu’un sondage récent indique 57 %), ne peut légitimement gouverner.

Les commentaires de Trump surviennent après que Zelensky eut déclaré que Trump « vivait dans un espace de désinformation russe » et avait critiqué des pourparlers sur l’Ukraine exclusifs aux États-Unis et à la Russie. La joute verbale s’est intensifiée lorsque Trump a affirmé que Zelensky devrait se dépêcher, faute de quoi « il ne lui restera plus de pays ». Par ailleurs, Trump a insisté sur le fait que les États-Unis avaient investi massivement dans l’aide à l’Ukraine – chiffres qu’il compare favorablement aux contributions européennes – et qu’il avait le pouvoir de mettre fin au conflit.

Au-delà de la confrontation entre les deux présidents, ces propos ont suscité des réactions vives au niveau international. La ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, a dénoncé les remarques de Trump comme « complètement absurdes et dangereuses ». D’autres responsables, notamment du Royaume-Uni et de la Norvège, ont souligné la nécessité d’un dialogue constructif et le respect des processus démocratiques en Ukraine, affirmant que l’absence d’élections dans un contexte de guerre ne peut être interprétée comme une légitimation du pouvoir en place.

Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine a salué la reprise des contacts entre Washington et Moscou et déclaré que le Kremlin serait disposé à rencontrer Donald Trump si l’occasion se présentait, bien que sans précisions sur un éventuel calendrier.

Alors que la situation en Ukraine continue de diviser les opinions, le bras de fer verbal entre Trump et Zelensky illustre la complexité du débat sur la légitimité et la gouvernance en temps de guerre. Les prochaines semaines seront déterminantes pour savoir si ces échanges tendus pourront déboucher sur des négociations de paix concrètes et inclusives, ou s’ils ne feront qu’exacerber les divisions déjà profondes dans la région.

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