Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé dimanche que l’armée était prête à reprendre les combats à Gaza « à tout moment » si les objectifs de guerre n’étaient pas atteints. Cette déclaration intervient alors que la première phase du cessez-le-feu, entrée en vigueur le 19 janvier, est censée prendre fin dans les prochains jours, et que les négociations sur sa prolongation restent bloquées.
Lors d’un discours prononcé devant une promotion d’officiers à Holon, Nétanyahou a insisté sur la nécessité d’éradiquer le Hamas et de libérer tous les otages encore détenus. « Nous atteindrons entièrement les objectifs de la guerre, que ce soit par la négociation ou par d’autres moyens », a-t-il déclaré. Peu après, l’armée israélienne annonçait un relèvement du « niveau d’alerte opérationnelle » autour de la bande de Gaza, signe d’une possible escalade militaire.
Les tensions se sont accrues ce week-end après la décision israélienne de reporter la libération de 620 prisonniers palestiniens, initialement prévue en échange de la remise de six otages israéliens par le Hamas. Israël justifie ce blocage par la mise en scène des libérations d’otages par le Hamas, qu’il juge « humiliantes et inacceptables ». En réponse, le mouvement islamiste a accusé Israël de compromettre l’accord de trêve et a appelé les États-Unis et les médiateurs à intervenir.
Parallèlement, la situation s’aggrave en Cisjordanie occupée, où l’armée israélienne a lancé une vaste opération militaire à Jénine, marquée par le déploiement de chars, une première depuis 2002. Cette expansion du conflit soulève de nouvelles inquiétudes quant à une intensification des hostilités dans l’ensemble des territoires palestiniens.
Alors que les négociations stagnent, les États-Unis tentent de sauver la trêve. L’émissaire américain Steve Witkoff est attendu dans la région cette semaine pour pousser à une prolongation de l’accord. Cependant, l’extrême droite israélienne, alliée de Nétanyahou, rejette toute fin définitive de la guerre et menace la stabilité de son gouvernement en cas d’arrangement jugé trop conciliant avec le Hamas.
Dans ce contexte explosif, la perspective d’un retour aux combats à Gaza semble de plus en plus probable, laissant planer le risque d’un nouvel embrasement dans la région.
