Le Pentagone a officialisé le mercredi 26 février, l’exclusion des militaires transgenres des forces armées américaines. À moins d’obtenir une dérogation spéciale, ils devront quitter le service sous 30 jours, conformément à une directive de l’administration Trump visant à recentrer l’armée sur sa mission essentielle.
Adoptée sous Barack Obama en 2016, la possibilité pour les personnes transgenres de servir ouvertement avait déjà été suspendue une première fois sous Donald Trump en 2019, avant d’être rétablie par Joe Biden en 2021. Cette nouvelle décision marque un retour à une approche plus stricte des critères d’admissibilité dans l’armée, le gouvernement justifiant cette mesure par la nécessité d’un cadre « clair et cohérent ».
Seules certaines dérogations pourront être accordées si un « intérêt gouvernemental impérieux » est démontré. Pour en bénéficier, les militaires transgenres devront prouver ne jamais avoir initié de transition et avoir maintenu une stabilité sociale et professionnelle pendant trois ans. Concernant les nouvelles recrues, elles devront attester de leur capacité à respecter l’ensemble des normes en vigueur, y compris celles relatives au sexe biologique.
Selon des estimations de 2018, environ 14 000 personnes transgenres servaient dans l’armée américaine. Leur départ pourrait, selon certains experts, engendrer une perte de compétences et des tensions internes, l’armée étant confrontée à des enjeux de recrutement dans plusieurs secteurs spécialisés.
Cette mesure intervient alors que plusieurs décisions récentes de l’administration Trump visent à réévaluer certaines politiques introduites sous les précédents mandats démocrates. Elle s’accompagne d’une remise en question plus large des politiques de diversité et d’inclusion, notamment sur les questions de genre.
Si cette nouvelle directive suscite un débat au sein de la société américaine, elle s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’organisation et les exigences du service militaire, une institution où la discipline et la cohérence des règles restent des fondamentaux.
