La vive altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche a déclenché une vague de réactions enthousiastes en Russie. Le Kremlin et plusieurs hauts responsables russes n’ont pas caché leur satisfaction, voyant dans cet échange tendu la confirmation d’un basculement de la politique américaine sur l’Ukraine.
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a salué la « retenue » de Trump et de son vice-président J.D. Vance face à ce qu’elle a qualifié d’ »ordure » en parlant de Zelensky. « La façon dont Trump et Vance se sont contenus et ne l’ont pas giflé relève du miracle », a-t-elle écrit sur Telegram, une déclaration qui a rapidement fait le tour des médias russes.
Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel numéro deux du Conseil de sécurité, a renchéri en raillant un « clown cocaïné » qui aurait « finalement reçu une bonne baffe dans le Bureau ovale ». Sur X, il est allé plus loin en qualifiant Zelensky de « cochon insolent », une sortie qui illustre le mépris affiché par le pouvoir russe envers le président ukrainien.
À Moscou, cet épisode est perçu comme une démonstration de l’isolement croissant de Kiev sur la scène internationale. Kirill Dmitriev, directeur du Fonds russe d’investissement direct et impliqué dans les négociations russo-américaines en Arabie saoudite, a qualifié la scène d’ »historique ». Selon lui, pour la première fois, un président américain aurait osé tenir tête à Zelensky en exigeant un règlement du conflit sur des bases plus favorables à la Russie.
Cette prise de distance de Washington est scrutée avec attention au Kremlin, où l’on espère que les États-Unis pousseront Kiev à accepter un compromis avec Moscou. En coulisses, des diplomates russes évoquent déjà de nouveaux pourparlers en vue d’un règlement négocié, une hypothèse que l’entourage de Zelensky rejette fermement.
Pendant ce temps, les alliés européens de l’Ukraine tentent de rassurer Kiev, soulignant que le soutien militaire et économique ne faiblira pas. Mais à Moscou, on se félicite d’un tournant qui, selon les officiels russes, pourrait accélérer un règlement favorable du conflit.
