Un nouveau festival aux accents militants s’est tenu ce week-end à Grenoble. Organisé les 1er et 2 mars sur le skatepark de La Bifurk, l’événement Chica-Chique Sess a revendiqué une compétition de roller et de skateboard en « mixité choisie », excluant les hommes cisgenres (non transgenres). Présenté comme un espace « inclusif », ce festival s’inscrit pourtant dans une logique d’exclusion fondée sur le sexe, une dérive idéologique qui n’a pas échappé aux critiques.
Trois élus du Rassemblement national de l’Isère – Benoît Auguste, Andréa Kotarac et Thierry Perez – ont dénoncé dans un communiqué la nature profondément discriminatoire de cet événement, s’indignant que de telles initiatives puissent bénéficier de soutiens publics. Sur l’affiche officielle, les logos du Département de l’Isère et de la Ville de Grenoble figurent en bonne place, suggérant une implication financière des collectivités dans une manifestation ouvertement partisane.

Les élus RN ont exigé des explications de la part du président du Département, Jean-Pierre Barbier (LR), l’interrogeant sur un éventuel financement de l’événement. De son côté, la collectivité a assuré qu’aucune subvention n’avait été accordée à Chica-Chique Sess, sans pour autant préciser les éventuels soutiens indirects apportés à l’association organisatrice. La municipalité grenobloise, connue pour son penchant pour les initiatives « inclusives », reste quant à elle silencieuse sur l’ampleur de son engagement financier.
Ce type d’événement, sous couvert d’ouverture et de diversité, alimente en réalité un entre-soi militant où seules certaines catégories de la population sont admises. Derrière la façade sportive, c’est un message politique qui est porté : celui d’un communautarisme qui divise et exclut ceux qui ne partagent pas la doxa progressiste. Loin d’être anecdotique, cet épisode grenoblois illustre une tendance de fond où les deniers publics servent à financer des causes idéologiques, au détriment des principes républicains d’égalité et de neutralité.
Face à cette dérive, le RN prévient qu’il exigera des comptes sur l’utilisation des fonds publics et, à défaut de réponses claires, saisira la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) pour obtenir la transparence sur les financements en jeu. À l’approche des municipales de 2026, ce dossier pourrait bien devenir un symbole du clivage entre une élite locale acquise aux thèses woke et une population lassée de voir ses impôts servir à de telles initiatives.