Coup de tonnerre en Turquie. Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, figure majeure de l’opposition au président Erdogan, a été arrêté ce mercredi matin. Selon plusieurs médias turcs, cette interpellation s’inscrit dans le cadre d’une enquête pour corruption et liens supposés avec des organisations terroristes.
L’opération, menée par des centaines de policiers, visait également plus de 100 autres personnes, parmi lesquelles des hauts responsables municipaux et des entrepreneurs liés à la municipalité. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes : la première concernant un prétendu « pacte urbain » avec des proches du PKK, la seconde portant sur des accusations de détournements de fonds publics, marchés truqués et extorsions de fonds.
Ekrem Imamoglu a réagi sur le réseau social X, dénonçant « une tentative de confisquer la volonté populaire » et affirmant qu’il « ne cédera pas face à cette brutalité ». Il aurait été conduit au siège de la police après une perquisition à son domicile.
Cette arrestation intervient dans un climat politique particulièrement tendu en Turquie, à un an des élections municipales. L’opposition dénonce un coup de force judiciaire destiné à éliminer un adversaire sérieux d’Erdogan.