Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a souligné ce mercredi matin sur France Inter que la diplomatie reste la seule solution pour apaiser les tensions croissantes entre la France et l’Algérie.
Il a réagi après l’expulsion de douze fonctionnaires français par Alger, en représailles à l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France. « La France réplique avec fermeté, mais il faut toujours donner sa chance au dialogue », a déclaré Barrot, ajoutant que ceux qui préconisent une autre approche sont « irresponsables ».
Les relations entre Paris et Alger sont particulièrement tendues depuis plusieurs mois, exacerbées par des désaccords sur la gestion des ressortissants algériens en France et la rétention d’individus, notamment dans le cadre d’une politique stricte de réciprocité. Ces tensions ont été renforcées par la situation de Boualem Sansal, un écrivain franco-algérien de 80 ans, incarcéré en Algérie alors qu’il lutte contre un cancer.
Jean-Noël Barrot a également souligné l’importance d’une relation normale avec l’Algérie, non seulement pour traiter des questions d’immigration mais aussi pour renforcer la coopération en matière de renseignement et obtenir la libération de Boualem Sansal. La France entend continuer à exiger le respect des engagements internationaux de l’Algérie, malgré les répercussions politiques internes.
Le ministre a rappelé que le rapprochement avec d’autres nations de la région, comme le Maroc, prouve qu’une diplomatie constructive est possible et bénéfique. Il a également insisté sur la nécessité d’honorer les diasporas africaines, en particulier les communautés algériennes en France, qui ne doivent pas être pénalisées par les différends diplomatiques entre les deux pays.