Pour la première fois, la Corée du Nord a officiellement confirmé l’envoi de ses soldats en Russie, en soutien aux forces russes dans la région de Koursk, récemment reprise des mains de l’armée ukrainienne.
Cette annonce, rapportée par l’agence d’État KCNA, intervient après plusieurs mois de spéculations et de démentis. Selon le communiqué de Pyongyang, des « sous-unités » des forces armées nord-coréennes ont été déployées pour participer à « l’opération de libération » de la région, un effort qui, selon les autorités, s’est conclu « victorieusement ». Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a salué les soldats comme des « héros » et des « représentants de l’honneur de la patrie ». Un monument commémorant leur « exploits de bataille » sera érigé à Pyongyang.
Cette confirmation intervient deux jours après que la Russie, par la voix de son chef d’état-major, Valéri Guérassimov, ait salué l’ »héroïsme » des combattants nord-coréens ayant soutenu les troupes russes dans la reprise de Koursk. Il a souligné le « professionnalisme », la « résilience » et le « courage » des forces nord-coréennes, qui ont « repoussé l’invasion ukrainienne ». Ce soutien s’inscrit dans le cadre de l’accord stratégique de coopération militaire entre Moscou et Pyongyang, signé en juin 2024, et qui prévoit une aide mutuelle en cas d’attaque.
La Russie, en difficulté dans le cadre de la guerre en Ukraine, a trouvé dans l’appui de Pyongyang une source de renfort significative. De son côté, le ministère sud-coréen de la Défense a condamné cette participation, dénonçant une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, mais cette réaction ne semble pas ébranler la détermination de Moscou et de Pyongyang à poursuivre leur coopération.
En ce moment de guerre où l’Ukraine perd progressivement du terrain, les autorités russes soulignent que l’engagement des soldats nord-coréens à Koursk est un symbole de solidarité et d’alliance stratégique, renforçant les liens entre les deux nations face à l’hostilité occidentale et aux sanctions internationales.