[Analyse] Joe Biden se retire, voici Kamala Harris
Le président des États-Unis, Joe Biden, prononce un discours et répond aux questions dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche à Washington, DC, après les résultats des élections de mi-mandat, le 9 novembre 2022.
Notre directeur de la rédaction revient sur la démission expresse du Président sortant des Etats-Unis d'Amérique et son probable remplacement par sa vice-présidente, Kamala Harris comme candidate du Parti démocrate face à Donald Trump.
Régis Le Sommier
23 juillet 2024 à 22:00
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Nous venons de vivre une semaine folle aux États-Unis, de celles qui faisaient dire à Lénine que parfois rien ne se passe pendant des décennies et que parfois aussi il y a des semaines où s’écoulent plusieurs décennies… 13 juillet, tentative d’assassinat sur Donald Trump, 17 juillet, Joe Biden annonce qu’il est atteint du Covid, 20 juillet, il se retire ! Le retrait de Biden était plus ou moins attendu. Mais dans un pays de l’importance des États-Unis, une telle annonce n’a rien d’anodin. D’abord parce celle de Kamala Harris qui est pressentie pour lui succéder n’avait au départ rien d’évident. Au cours des quatre années qui viennent de s’écouler, encore davantage que Joe Biden sous la présidence de Barak Obama, Kamala Harris est restée plus que dans l’ombre. Par moment, elle a tout bonnement disparu. Et sur les terrains qu’on lui a confiés, comme prendre contact avec les pays d’où partent les flux migratoires immenses qui traversent la frontière américaine, elle a totalement échoué. Les quelques épisodes de politique étrangère dans lesquels elle s’est impliquée n’ont pas non plus laissé de traces. On se souvient surtout de ses gaffes comme d’avoir déclaré lors d’une visite en Corée du Sud que les États-Unis avaient une relation forte et amicale avec la République de Corée du Nord… Sans devenir présidente à la place du président comme cela a pu être le cas de Dick Cheney, cette mandature aurait pu être l’occasion de rendre sa future candidature plus évidente. Le fait que certains caciques du parti démocrate comme Barack Obama, Nancy Pelosi, Chuck Schumer ou encore Bernie Sanders aient tardé à lui apporter leur soutien montre que cette candidature est tout sauf évidente. Au niveau des militants et des électeurs, Kamala Harris, déjà testée dans les sondages imprime peu dans les États de la « Rust belt » dans la région des grands lacs. Les gens sont plus réceptifs en Arizona, Géorgie ou dans le Nevada. Ce qui importe seront les sept États pivots, là où se joue …
Régis Le Sommier
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