Géopolitique

[Analyse] Joe Biden se retire, voici Kamala Harris

La lecture des articles est réservée aux abonnés

Nous venons de vivre une semaine folle aux États-Unis,  de celles qui faisaient dire à Lénine que parfois rien ne se passe pendant des décennies et que parfois aussi il y a des semaines où s’écoulent plusieurs décennies… 13 juillet, tentative d’assassinat sur Donald Trump, 17 juillet, Joe Biden annonce qu’il est atteint du Covid, 20 juillet, il se retire ! Le retrait de Biden était plus ou moins attendu. Mais dans un pays de l’importance des États-Unis, une telle annonce n’a rien d’anodin. D’abord parce celle de Kamala Harris qui est pressentie pour lui succéder n’avait au départ rien d’évident. Au cours des quatre années qui viennent de s’écouler, encore davantage que Joe Biden sous la présidence de Barak Obama, Kamala Harris est restée plus que dans l’ombre. Par moment, elle a tout bonnement disparu. Et sur les terrains qu’on lui a confiés, comme prendre contact avec les pays d’où partent les flux migratoires immenses qui traversent la frontière américaine, elle a totalement échoué. Les quelques épisodes de politique étrangère dans lesquels elle s’est impliquée n’ont pas non plus laissé de traces. On se souvient surtout de ses gaffes comme d’avoir déclaré lors d’une visite en Corée du Sud que les États-Unis avaient une relation forte et amicale avec la République de Corée du Nord… Sans devenir présidente à la place du président comme cela a pu être le cas de Dick Cheney, cette mandature aurait pu être l’occasion de rendre sa future candidature plus évidente. Le fait que certains caciques du parti démocrate comme Barack Obama, Nancy Pelosi, Chuck Schumer ou encore Bernie Sanders aient tardé à lui apporter leur soutien montre que cette candidature est tout sauf évidente. Au niveau des militants et des électeurs, Kamala Harris, déjà testée dans les sondages imprime peu dans les États de la « Rust belt » dans la région des grands lacs. Les gens sont plus réceptifs en Arizona, Géorgie ou dans le Nevada. Ce qui importe seront les sept États pivots, là où se joue …

Régis Le Sommier

Soutenez un média 100% indépendant

Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement

Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées

Commentaires

Soyez le premier à ajouter un commentaire

À lire

L’Union européenne se penche sur l’augmentation des expulsions de migrants en situation irrégulière

La Commission européenne envisage une nouvelle législation visant à accélérer le renvoi des migrants en situation irrégulière. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a confirmé cette initiative, soulignant l’importance de la coopération entre les pays de l’Union européenne pour rendre ce processus plus efficace.

Doliprane : le rachat par un fonds américain fait trembler la souveraineté sanitaire française

La vente potentielle de la célèbre marque de paracétamol à un fonds américain suscite une inquiétude nationale. Derrière des promesses de réindustrialisation et de sécurité sanitaire, le gouvernement peine à rassurer.

Une nouvelle loi immigration prévue pour 2025

Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a annoncé dimanche 13 octobre qu'une nouvelle loi sur l'immigration serait examinée début 2025. Moins d’un an après un texte dénoncé par la gauche, ce projet vise à prolonger la détention des étrangers en situation irrégulière jugés dangereux.

Sur la piste du baron Ungern

Un texte jusque-là inédit, permet une nouvelle approche, sombre et violente, d’un de ces « seigneurs de la guerre » qui s’illustrèrent aux confins de la Chine et de la Russie aux lendemains de la Première guerre mondiale. Ce Balte passé chez les Bouriates n’est autre que le mythique général baron Ungern.

Le 19 septembre, l’Empire contre-attaque dans les pages d'OMERTA !

Vous l’attendiez, il arrive ! Le sixième numéro du magazine trimestriel OMERTA saisit l’occasion de la campagne présidentielle américaine qui bat son plein entre Donald Trump et Kamala Harris pour une plongée au cœur de l’Amérique et de ses réseaux en France, en Europe et dans le reste du monde

À Voir

Iran : retour d'expérience sur CNews de Régis Le Sommier