Éducation nationale : 4 000 postes d’enseignants vont être supprimés
Salle de classe
Alors que le budget de l’Éducation nationale augmentera en 2025 pour atteindre 63 milliards d’euros, 4 000 postes d’enseignants vont être supprimés. Face à cette annonce, les syndicats montent au créneau.
Rémy Savarit
14 octobre 2024 à 07:00
Partager via
La lecture des articles est réservée aux abonnés
En juillet dernier, le ministère de l’Éducation nationale indiquait que 3 200 postes de professeurs n’avaient toujours pas été pourvus, confirmant des difficultés à recruter. Dans son projet de loi de finances 2025, le gouvernement prévoit d’en supprimer 4 000. Il s’agira de départs à la retraite non remplacés ou de non renouvellement de contractuels. Une première depuis 2017 qui fait jaser. Du côté du 110 rue de Grenelle, on justifie cette mesure par le fait “qu’il y aura 97 000 élèves en moins à la rentrée prochaine”. Dans le détail, le premier degré public, qui concerne les écoles maternelles et élémentaires, connaîtra une baisse de 3 155 postes, tandis que le second degré (collèges et lycées) perdra 180 professeurs. Dans le privé, le premier degré va voir 660 enseignants partir et 40 pour le second degré selon les chiffres avancés par le ministère de l’Éducation nationale.
Ce n’est pas la première fois, que les enseignants se retrouvent amputés de leurs effectifs dans un contexte de pénurie. En septembre 2023, Gabriel Attal, alors à la tête du ministère annonçait la suppression de 2 500 postes de professeurs pour la rentrée 2024, alors même que 2 000 venaient d’être supprimés, en raison d’une baisse du nombre d’élèves. Finalement, l’ancien Premier ministre avait décidé d’annuler la suppression des 484 postes prévus dans le second degré et d’en créer 574 afin de mettre en œuvre la mesure appelée, “choc des savoirs”, censée “élever le niveau de l’école” selon le site du gouvernement.
Le nombre d’élèves par classe en baisse dans le premier degré
Cette nouvelle amputation annoncée dans les effectifs des enseignants fait bouillir les syndicats. Sur le réseau social X, la Secrétaire générale de la FSU-Snuipp, Guislaine David, premier syndicat en maternelle et en élémentaire, a fustigé “un sabordage de l’école publique”. “Mais où est la priorité donnée à l’école, Anne Genetet (NDLR : la nouvelle ministre de l’Education nationale) ?”
Depuis plusieurs années, les classes …
Rémy Savarit
Soutenez un média 100% indépendant
Pour découvrir la suite, souscrivez à notre offre de pré-abonnement
Participez à l'essor d'un média 100% indépendant
Accédez à tous nos contenus sur le site, l'application mobile et la plateforme vidéo
Profitez de décryptages exclusifs, d'analyses rigoureuses et d'investigations étayées
Soyez le premier à ajouter un commentaire