Géopolitique

Entrée en vigueur de l'accord italo-albanais sur la gestion de l'immigration illégale

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Parti ce lundi de l'île italienne de Lampedusa, le navire comportant un premier groupe d'hommes originaires du Bangladesh et de l'Egypte devrait arriver en Albanie ce mercredi 16 octobre. Ce transfert inédit intervient en vertu d’un accord controversé, signé fin 2023 entre le gouvernement de Giorgia Meloni, Première ministre conservatrice italienne, et Tirana, la capitale albanaise. Cet accord évoque la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants pourront effectuer une demande d’asile. Les principaux concernés par cet accord sont des hommes adultes, interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage, en eaux internationales. Cet accord, en vigueur pour cinq ans, présente un coût estimé à 160 millions d'euros par an pour l'Italie. La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l’Albanie, au port de Shëngjin, pour une identification, puis vers un second centre, sur une ancienne base militaire à Gjadër. Là-bas, les migrants seront détenus dans des préfabriqués de 12 m2, entourés de hauts murs et de caméras surveillées par la police. Leur demande d’asile sera décidée par le préfet de Rome et pourrait prendre jusqu'à quatre semaines. Pour les hommes à qui l’asile serait refusé, des cellules ont été installées dans le camp. L'intérieur du centre serait sous la responsabilité des Italiens et la sécurité extérieure assurée par les forces de l'ordre albanaises. Ces camps pourraient accueillir 36 000 personnes par an. 

Une procédure inspirante pour certains, jugée "illégale" pour d'autres. 


Outre l’Albanie, le gouvernement italien a conclu un accord avec la Tunisie. Il prévoit une aide économique en échange d’efforts accrus, afin d'arrêter les migrants qui quittent son territoire pour aller en Italie. Avec la Hongrie, l'Italie a également proposé d’étendre cette procédure à l’échelle européenne, avec la création de centres dans lesquels seraient renvoyés …

Julie Péron

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