Le recours aux frontières ne sont plus un tabou en Europe que ce soit pour les gouvernements de droite ou de gauche, nous explique Régis Le Sommier. Reste à savoir si ce sera le cas en France après la nomination tant attendue d'un nouveau gouvernement autour de Michel Barnier.
Régis Le Sommier
18 septembre 2024 à 09:30
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Faut-il voir chez nos voisins des décisions que l’on n’ose pas encore prendre chez nous ? Avec la situation ubuesque provoquée par la dissolution, la France se cherche désespérément un gouvernement. Elle s’est déjà trouvé un Premier ministre en la personne de Michel Barnier. Mais l’on ne sait toujours pas si l’on aura le Barnier européiste, l’allié fidèle d’Ursula von der Leyen, celui qui a négocié pour Bruxelles le Brexit, ou le souverainiste hostile à l’immigration de la primaire de la droite et du centre en 2022 qui proposait, entre autres, un moratoire sur l’immigration et l’abrogation complet du droit du sol à Mayotte. En attendant, sur les questions migratoires, nos voisins ne nous attendent pas. Même le travailliste britannique Keir Starmer, pourtant pourfendeur de ses propres compatriotes il y a un mois lors des révoltes identitaires qu’a connu l’Angleterre, se déclare admiratif des résultats de l’Italie de Georgia Meloni qui a fait baisser de plus de 60% l’immigration clandestine. Les Pays-Bas eux, emmené par la coalition de Geert Wilders, promettent un bras de fer avec l’Europe sur la question migration. L’Allemagne, quant à elle, décide de rétablir les contrôles aux frontières. « Bienvenu au club » persiffle sur X le hongrois Viktor Orban en soulignant qu’il a été le premier à prendre le problème au sérieux et a, depuis, été ostracisé pour cela…
Tués en Allemagne par un Syrien
Le déclencheur du volte-face allemand ? Le 23 août dernier, à Solingen, un jeune Syrien tue trois personnes et en blesse huit autres avec un couteau. Il n’aurait jamais dû se trouver sur le territoire allemand, et aurait dû être expulsé vers la Bulgarie, premier pays européen où il avait été enregistré. Pour l’opinion, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Deux jours plus tard, la sanction dans les urnes est sans appel. Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, un parti classé à l’extrême-droite remporte le länd de Thuringe. L’AFD (Alternative fur …
Régis Le Sommier
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