Politique

L’Assemblée nationale effectue sa rentrée dans une ambiance surchauffée

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Dix groupes à l’Assemblée nationale. « C’est du jamais vu » commente un fin connaisseur de l’hémicycle de la chambre basse. Il y aura donc trois groupes de gauche (insoumis, écologistes et socialistes), quatre groupes centristes (l’un au service de Gabriel Attal, l’autre d’Edouard Philippe, celui des amis de François Bayrou et le groupe indépendant LIOT). A droite le groupe RN est devenu le plus important de l’Assemblée. Il peut compter sur le soutien du groupe d’Éric Ciotti mais pas sur celui de Laurent Wauquiez qui cible volontiers Marine Le Pen. Les groupes centristes se sont inscrits comme faisant partie de la majorité à l’exception du groupe indépendant LIOT. 

Le gouvernement démissionnaire joue sur l’ambiguïté des textes pour se faire attribuer des postes à l’Assemblée nationale tout en continuant à gérer les affaires courantes dans les ministères. C’est évidemment contraire à l’esprit de la constitution. Prenons les présidences de groupe : Gabriel Attal, encore à Matignon, est désormais président du groupe macroniste et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture sortant, président du groupe MoDem. Plus choquant encore, Jean-Noël Barrot a été élu président de la commission des Affaires étrangères, Jean-Louis Bourlanges ayant choisi de ne pas se représenter à la députation 

Le RN écarté de la cogestion de la chambre basse


Yaël Braun-Pivet, candidate de la majorité présidentielle, a été réélu présidente de l’Assemblée nationale face au communiste André Chassaigne et à Sébastien Chenu grâce aux voix des amis de Laurent Wauquiez. Il n’y a rien à y redire juridiquement ou politiquement parlant. Ce qui semble contraire aux textes a contrario, c’est la composition du bureau dont le Rassemblement national a été écarté alors qu’il disposait de deux vice-présidences dans la précédente législature et pouvait briguer l’un des trois postes de questeurs. Là encore les accords entre les centristes et la droite Wauquiez ont fonctionné alors que le RN plaidait pour une stricte …

Jérôme Besnard

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