Politique
Laurence Tubiana, du trotskisme à la défense des intérêts américains en Europe
C’est à cette proche de Lionel Jospin, devenue une universitaire très active dans financement de projet censés lutter contre le réchauffement climatique, que le Parti Socialiste pense pour prendre la tête d’un gouvernement de gauche issu du Nouveau Font Populaire. Le refus catégorique de Jean-Luc Mélenchon fait pour l’instant échouer ce projet.
Antoine Ciney
15 juillet 2024 à 22:00
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Née en Algérie, arrivée en France en 1962, diplômée de Sciences-Po Paris, cette militante trotskiste doit sa carrière d’économiste menée au sein de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) à partir de 1976 aux bons offices originels de Lionel Jospin. Laurence Tubiana conseillera celui-ci sur les questions de développement durable lorsqu’il sera Premier ministre de Jacques Chirac, de 1997 à 2002.
En 2012, elle apporte son soutien à François Hollande, candidat socialiste à l’élection présidentielle. Comme renvoi d’ascenseur, celui-ci la nomme l’année suivante à la présidence de l’Agence française de développement (AFD), institution financière publique censée mettre en œuvre la politique de développement de la France, combattre la pauvreté et favoriser le développement durable.
A la tête de la Fondation européenne pour le climat (ECF)
C’est en 2017 que Laurence Tubiana prend la tête de la très puissante Fondation européenne pour le climat (ECF), dont le siège est établi pour des raisons juridiques et fiscales à La Haye, aux Pays-Bas. Cette fondation, dont les principaux bailleurs de fonds identifiés sont de riches familles américaines (Bloomberg, Hewlett, Rockefeller…), mène notamment la lutte contre l’utilisation du charbon au sein de l’Union européenne. En 2021, elle déclarait avoir ainsi distribué 138 millions d’euros, de quoi financer bien des ONG dont, selon le lanceur d'alerte Fabien Bouglé, Agora Energiewende qui promeut les éoliennes couplé au gaz contre le nucléaire.
En 2019, Laurence Tubiana est avec Thierry Pech l’une des deux personnalités placées par Emmanuel Macron à la tête de la Convention citoyenne pour le climat, un panel de 150 Français tirés au sort au nom d’une démocratie qui n’a de représentative que le nom puisque les débats sont orientés dans un seul sens : celui de la décarbonation comme moyen de lutte contre le réchauffement climatique. Une hérésie politique pour certains juristes comme Frédéric Rouvillois ou Christophe Boutin qui …
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