Géopolitique

Liban : l'opération terrestre d’Israël a commencé

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Retour à la guérilla pour le Hezbollah, sur son territoire, celui depuis lequel il observe et vise Israël depuis 18 ans. Israël et le Hezbollah, voilà deux ennemis5 qui se connaissent intimement. Entre 1982 et l’an 2000, Israël a occupé le Liban Sud, épaulé par son allié, les chrétiens de l’ALS (Armée du Liban Sud). Les villages visés par l’incursion terrestre, elle les connaît par cœur. A Khiam par exemple, Israël contrôlait la prison où étaient incarcérés ceux qui s’opposaient à sa présence. 

De son côté, le Hezbollah a fait de l’occupation par Israël du Liban Sud sa raison d’être et du retrait de Tsahal en 2000 sa notoriété. Le dernier affrontement en 2006 ressemble étrangement à ce qui se profile aujourd’hui. A l’époque, Israël menait sa première opération dans la bande de Gaza, baptisée « pluie d’été », depuis son désengagement de la zone en 2005. Le Hezbollah avait alors réalisé une incursion sur le territoire israélien et tué plusieurs soldats, ce qui provoqua l’offensive de Tsahal. Déjà, le mouvement chiite menaçait le Nord d’Israël avec ses roquettes et la région avait dû être évacuée de ses habitants. La guerre dura 33 jours. Le Hezbollah perdit 200 combattants, les Israéliens 120. La ville de Dahieh, QG du Hezbollah, fut entièrement détruite. Il y eut 1 200 morts civils à Beyrouth et environ un million de Libanais déplacés. 

Plusieurs différences existent cependant. D’abord l’ampleur de l’intervention à Gaza en conséquence du 7 octobre est sans commune mesure avec les incursions précédentes de Tsahal. Elle a duré près de dix mois, ce qui est inhabituel dans l’histoire d’Israël. C’est le 18 septembre dernier, alors que le rythme opérationnel baissait à Gaza, que Tsahal a commencé à basculer certaines de ses unités de Gaza vers le Nord du pays pour se préparer à une opération terrestre. 

Le Hezbollah, décapité mais toujours debout


Côté Liban, le Hezbollah dans sa forme actuelle est sans commune mesure avec celui de 2006. Même si, l’organisation vient d’être …

Régis Le Sommier

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