L’Organisation du traité de l’Atlantique nord, dont le siège est à Bruxelles, a fêté récemment ses 75 ans d’existence. Bras armée de la puissance américaine en Europe, elle vient de changer de secrétaire général, Mark Rutte succédant à Jens Soltenberg.
Jérôme Besnard
5 octobre 2024 à 13:25
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Le Président roumain en exercice, Klaus Iohannis s'était porté candidat, mais c'est l'ancien Premier ministre hollandais, Mark Rutte qui a finalement été choisi pour prendre le poste de Secrétaire général de l'OTAN au 1er octobre 2024 en remplacement du norvégien Jens Stoltenberg, en poste depuis dix ans et dont le mandat était échu. Pourtant Mark Rutte, chef du gouvernement des Pays-Bas d'octobre 2010 à juillet 2024, avait vu son gouvernement chuter l'année dernière sur la question du droit d'asile. Il ne s'était pas représenté aux élections législatives du 22 novembre 2023 qui se sont traduites par une poussée historique la droite populiste de Geert Wilders, allié de Marine Le Pen et du Rassemblement national. Cette fin politique peu glorieuse ne l'a donc pas empêché d'être désigné par les pays membres de l'OTAN pour représenter les intérêts militaires atlantistes.
Hostilité à l'égard de la Chine et à la Russie
La première déclaration publique de Marc Rutte dans le cadre de ses nouvelles fonctions aura, comme on pouvait l'attendre, concerné la situation en Ukraine. Mais, logiquement très attentif au narratif américain, le nouveau secrétaire général de l’OTAN a choisi à ce propos de cibler la Chine, accusée de soutenir logistiquement la Russie. Pékin serait selon M. Rutte un « facilitateur » de la guerre en Ukraine Voilà la preuve que, du point de vue américain, le pivot Pacifique demeure d’une totale actualité.
Dès le 3 octobre, Mark Rutte était à Kiev pour réassurer le président ukrainien Volodymyr Zelensky du soutien de l’OTAN face à l’invasion russe du Sud-Est de son pays. Une visite qui s’est déroulée alors que les troupes ukrainiennes sont visiblement en mauvaise posture face au lent grignotage exercé par les Russes sur le front. L’OTAN continuera donc pour l’instant à contribuer à l’armement des Ukrainiens, sans pour autant pousser dans le sens d’une escalade vis-à-vis de la Russie. Tout le monde attend en fait le résultat de l’élection présidentielle …
Jérôme Besnard
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