Société

Procès de Mazan : il viole sa femme mais se présente comme son justicier

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Pour rappel, l'affaire Mazan a débuté en 2020. Elle concerne Gisèle Pélicot, victime de viols organisés par son mari. Son mari, Dominique Pélicot, est accusé d'avoir drogué, violé et fait violer sa femme par des dizaines d'autres hommes, à son domicile. Gisèle Pélicot n'avait pas conscience de ces agressions, malgré de nombreuses séquelles psychologiques et physiques qu'elle a subi pendant 10 ans, sans comprendre d'où cela venait.

Actuellement en pleine procédure de divorce, son mari est enfin jugé, ainsi que ses 50 autres agresseurs, reconnus sur les vidéos que conservait son mari. Après plusieurs jours de repos à cause de son état de santé, loin des accusations et des salles d'audience, Dominique Pélicot a été entendu à la barre pour la première fois depuis le début du procès, ce mardi 17 septembre. Il a dans un premier temps reconnu son crime dans un état de tranquillité profonde, en déclarant : "Je reconnais les faits dans leur globalité.. Il a ensuite dénoncé les 50 hommes qui se tenaient en face de lui, dont certains n'ont toujours pas reconnu avoir violé Gisèle Pélicot. "Aujourd’hui je maintiens que je suis un violeur, comme ceux qui sont dans cette salle. Ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire", a-t-il déclaré. 

Il est facile de s'abriter devant l'addiction et les traumatismes d'une jeunesse cabossée


Après avoir pointé du doigt ses co-accusés, Dominique Pélicot va même jusqu'à se placer comme un justicier suite aux viols de sa femme. Dans un premier temps, il s'est positionné en mari bienveillant en soulignant : "Je ne l'ai jamais laissée toute seule, j'étais toujours là." Ce même mari bienveillant, qui a drogué, violé et fait violer sa femme. Il a ensuite justifié la prise de vidéos comme "une mesure d'assurance". "Aujourd'hui, on peut, grâce à ça, retrouver ceux qui ont participé" a-t-il ajouté en se positionnant comme bienfaiteur. Dominique Pélicot s'est ensuite naturellement placé en victime de son propre crime : "Je souffrais aussi de la …

Julie Péron

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