Géopolitique

Sud Liban : Qui sont les combattants du Hezbollah face à Tsahal ?

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31 mars 2016, la bataille touche à sa fin. Nous avons été les premiers journalistes à pénétrer dans la cité antique de Palmyre après le départ de Daech. On est loin des évocations bucoliques de Chateaubriand et Lamartine, tombés amoureux de la métropole fondée par la reine Zénobie il y a 3000 mille ans. Ça tire encore entre les colonnes de marbres. Dans la nouvelle ville toute proche, des mines explosent. Nous venons d’arpenter les décombres des temples que Daech avait fait exploser, comme une gifle à la face du monde. Moment solennel où l’on constate que la barbarie a échoué à s’attaquer à la civilisation. 
Le soir monte. Il faut partir. Naseer, mon fixeur est furieux. Et c’est notre faute. Nous faisons prendre du retard à nos guides syriens. Pourquoi ? En quittant la ville, nous avons voulu aller voir un convoi de véhicules calciné. Une vision d’horreur. Au milieu des carcasses fumantes reposaient les corps des djihadistes cernés par un essaim de mouches. Le reste du convoi de journalistes roule déjà sur la route de Damas. Notre voiture est à la traîne. Même si Palmyre vient de tomber, mais des combattants de Daech sont toujours aux abords de la ville.  « Fini les photos », fit Houssam. Nous rembarquons. 
Et c’est là que je les ai vus, au sommet d’une colline. « Pas de photos et toi ne t’amuse pas à utiliser ton iPhone. » Naseer me menacerait presque. Mais pourquoi ? Je comprends vite. Disposés de part et d’autre de la route, leurs véhicules couleur du désert sont presque invisibles. Leur marque m’est inconnue. Ils sont sans doute de fabrication iranienne. « C’est Ridwan », fait Houssam en arabe au chauffeur. Ridwan c’est l’élite du Hezbollah. Ces soldats ne ressemblent en rien aux Syriens dépoitraillés et ventripotents qu’on a l’habitude de croiser par ici, ni même aux Russes, des démineurs costauds et plus âgés croisés tout à l’heure dans les ruines de Palmyre. 

La bouée de sauvetage de Bachar el-Assad


Ce ne sont pas des soldats ordinaires. Ils sont calmes, …

Régis Le Sommier

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