Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur du gouvernement de Michel Barnier
Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a annoncé dimanche 13 octobre qu'une nouvelle loi sur l'immigration serait examinée début 2025. Moins d’un an après un texte dénoncé par la gauche, ce projet vise à prolonger la détention des étrangers en situation irrégulière jugés dangereux.
Clara Pollet
14 octobre 2024 à 14:20
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L’objectif est de : "Faciliter la prolongation de détention des étrangers en situation irrégulière qui présentent des profils dangereux dans les centres de rétention administrative", a expliqué Maud Bregeon sur BFMTV.
Aujourd’hui, la rétention dans ces centres est limitée à 90 jours maximum, sauf en cas de terrorisme. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite désormais étendre ce délai à 210 jours maximum. "On ne s’interdit pas de réfléchir à d’autres dispositions", il n’y aura “aucun tabou en matière de protection des Français” a ajouté Maud Bregeon.
Ce texte intervient à peine un an après une première loi qui avait déjà durci les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France. Le texte précédent avait introduit des quotas migratoires, restreint le regroupement familial, et imposé une caution aux étudiants étrangers. Cependant, le Conseil constitutionnel a rejeté plusieurs de ces mesures, avant tout pour des questions de forme.
Des réactions politiques déjà vives
L’annonce de cette nouvelle loi n’a pas tardé à faire réagir l'échiquier politique. Gabriel Attal, ancien Premier ministre et tête de file des députés macronistes, a souligné ce lundi 14 octobre au micro de France Inter, que la précédente loi sur l'immigration n’a pas encore pleinement déployé ses effets, plusieurs décrets n’étant pas encore publiés. Cette nouvelle loi "ne semble me pas totalement prioritaire" a argumenté Gabriel Attal, dans un contexte où des mesures récentes ne sont même pas encore en vigueur.
À l’opposé, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a salué cette initiative, tout en affichant une certaine prudence. Intervenant sur BFMTV, il a déclaré qu'il "attendait ce texte avec impatience" mais restait méfiant quant à la concrétisation des promesses.
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Clara Pollet
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