A travers son bras de fer avec Emmanuel Macron, François Bayrou tente de se relancer pour la présidentielle 2027 mais il poursuit également la trajectoire d’une famille politique demeurée minoritaire en France malgré son ancienneté, la démocratie-chrétienne. Éléments de compréhension et d’analyse.
Un sondage IFOP pour l’hebdomadaire "Valeurs Actuelles" démontre la capacité de la candidate du Rassemblement national à l’emporter en 2027 contre un candidat du centre. Désormais présidé par Jordan Bardella, le RN c’est notabilisé grâce à ses 88 députés. Il occupe désormais, de façon plus protestataire et moins gestionnaire, la place de ce que fut autrefois le RPR.
Dans sa conférence de presse télévisée du 16 janvier, le Président de la République a multiplié depuis l’Élysée les promesses symboliques devant être réalisées avant la fin de son second quinquennat en 2027. Il a ciblé le Rassemblement national comme son principal adversaire dans un réquisitoire sans guère de relief.
Le nouveau gouvernement confié à Gabriel Attal intègre à des postes importants Rachida Dati (Culture) et Catherine Vautrin (Santé et Travail), élues de poids issus des rangs de la droite LR. Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Éric Dupond- Moretti conservent les clefs des ministères régaliens. Le Quai d’Orsay et la rue de Grenelle changent de locataires. Une composition gouvernementale qui froisse une partie de la majorité présidentielle dont le Modem de François Bayrou.
En nommant un ancien socialiste de 34 ans, membre de sa garde rapprochée, comme Premier ministre à la place d’Élisabeth Borne, Le Président de la République fait le pari du macronisme décomplexé et du tout communication pour aborder les trois dernières années de son quinquennat à l’issue duquel il ne pourra se représenter.
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