La Corée du Sud tiendra son élection présidentielle anticipée le 3 juin 2025, après la destitution de Yoon Suk Yeol, le président en fonction.
Cette annonce a été faite par le Premier ministre Han Duck-soo, qui a précisé que cette date était choisie pour garantir un bon déroulement du scrutin et permettre à la population d’y participer. Le jour du vote sera déclaré férié pour faciliter la participation.
Le déclenchement de cette élection a été provoqué par la tentative de Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale en décembre dernier. Cette initiative, visant à stopper les actions du Parlement dominé par l’opposition, avait échoué grâce à la résistance des députés. L’Assemblée nationale a voté sa destitution en mi-décembre, décision confirmée le 4 avril par la Cour constitutionnelle.
Le chef du Parti démocrate, Lee Jae-myung, est actuellement le grand favori de cette élection. Il bénéficie d’une avance considérable dans les sondages, avec 34 % des intentions de vote, malgré des démêlés judiciaires. Son principal rival, Kim Moon-soo, du Parti du pouvoir au peuple (PPP), n’obtient que 9 % d’intentions de vote.
L’élection aura lieu en un seul tour, avec la prise de fonction immédiate du président élu, sans période de transition. Les tensions politiques actuelles, notamment l’impopularité de l’ancien président Yoon, rendent difficile la montée en puissance d’un autre candidat compétitif à ce stade.
La situation politique sud-coréenne reste tendue après plusieurs mois de crise, marqués par la destitution de Yoon et les manifestations populaires. Malgré cela, le pays semble se préparer à tourner la page et à retrouver une stabilité institutionnelle, bien que des défis économiques et diplomatiques demeurent.
La campagne électorale officielle débutera le 12 mai, et le scrutin se tiendra le 3 juin, date limite imposée par la loi, avant laquelle tous les préparatifs devront être finalisés pour garantir un processus transparent et équitable.