Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a réaffirmé son soutien à la politique de durcissement menée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau face à l’Algérie, dans la crise persistante autour des ressortissants algériens refusant d’être renvoyés vers leur pays d’origine.
Sur franceinfo, Darmanin a souligné que la situation nécessitait un « rapport de force », une approche qu’il considère comme la plus efficace pour faire face à la réticence d’Alger à reprendre ses ressortissants visés par des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF).
Darmanin a reconnu les tensions liées à cette crise, soulignant que la France, tout en défendant ses intérêts en matière de gestion migratoire, ne pouvait ignorer les enjeux géopolitiques, notamment en matière de coopération contre le terrorisme et de relations économiques avec l’Algérie. « C’est difficile, car l’Algérie a d’autres intérêts », a-t-il précisé, en faisant référence à la collaboration dans la lutte contre l’islamisme radical, ainsi qu’aux liens économiques complexes entre les deux pays.
Il a ajouté que le rapport de force, bien que long et difficile, reste nécessaire pour faire évoluer la situation, précisant que sous son mandat au ministère de l’Intérieur, environ 40% des Algériens visés par des OQTF avaient effectivement été expulsés. Selon Darmanin, cette approche, bien que lente, est le seul moyen d’obtenir des résultats durables dans le dossier des expulsions.
