C’est une erreur aux conséquences potentiellement explosives. Le journaliste Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef du magazine The Atlantic, a été intégré par mégarde à un groupe de discussion ultra-confidentiel réunissant les plus hauts responsables de l’administration Trump. Ce groupe, formé sur l’application Signal, préparait une opération militaire secrète contre les rebelles houthis du Yémen.
L’incident, confirmé par la Maison Blanche, a déclenché une tempête politique à Washington. Le journaliste affirme avoir reçu des détails précis sur les cibles, les armes et les horaires des frappes, deux heures avant leur lancement, le 15 mars. L’opération a fait au moins 53 morts. Jeffrey Goldberg dit avoir quitté le groupe après les bombardements.
Parmi les membres du groupe : le vice-président J.D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard ou encore le ministre de la Défense Pete Hegseth. Le ton des échanges, parfois moqueur envers les Européens jugés « profiteurs », choque l’opposition démocrate.
Si certains responsables évoquent une « coordination mûrement réfléchie », les critiques pleuvent. « C’est une fuite de renseignement militaire stupéfiante », dénonce le sénateur Chuck Schumer. Hillary Clinton ironise : « Dites-moi que c’est une blague ».
La polémique rappelle cruellement les attaques menées jadis par Donald Trump contre Clinton pour… une mauvaise gestion de ses courriels.