Un employé bulgare des Nations unies a été tué et cinq autres blessés mercredi 19 mars à Gaza après une explosion ayant touché un bâtiment utilisé par l’ONU à Deir el-Balah. Alors que l’organisation internationale exige des explications, Israël dément toute implication directe mais annonce une enquête sur les circonstances du drame.
Selon le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (Unops), un engin explosif a été largué ou tiré sur le bâtiment, causant une violente détonation à l’intérieur des locaux. « Ce n’était pas un accident », a déclaré le directeur de l’Unops, Jorge Moreira da Silva, insistant sur le fait que le bâtiment était situé dans une zone clairement identifiée et que son emplacement avait été communiqué aux autorités israéliennes.
Face aux accusations du Hamas qui impute directement la responsabilité à l’armée israélienne, Tsahal a immédiatement publié un communiqué de démenti, affirmant qu’aucune frappe n’avait visé cette zone à ce moment-là. Israël a toutefois annoncé l’ouverture d’une enquête, tout en soulignant qu’aucun élément ne permettait pour l’heure d’établir un lien entre cette explosion et ses opérations militaires en cours.
L’incident survient alors que les frappes israéliennes se sont intensifiées ces derniers jours dans plusieurs secteurs de Gaza, officiellement pour contraindre le Hamas à relâcher les otages toujours retenus depuis octobre dernier. Des sources locales affirment que le bâtiment touché avait déjà été endommagé la veille lors des bombardements nocturnes de l’aviation israélienne, un élément qui renforce les soupçons pesant sur Tel-Aviv.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré « profondément attristé et choqué » par cet événement, rappelant que plus de 280 employés de l’ONU ont perdu la vie depuis le début de la guerre en octobre 2023. Pour l’instant, aucune mesure concrète n’a été annoncée par l’organisation internationale, mais cet incident pourrait accentuer la pression diplomatique sur Israël, alors que plusieurs pays demandent des garanties pour la sécurité des travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza.
