Groenland : Donald Trump ne veut pas briser la glace

Date:

« Il nous le faut » martèle Trump. « Nous avons besoin du Groenland pour la sécurité internationale ».

Le président américain n’en démord pas. Ce qui pouvait passer au moment de la campagne électorale comme une plaisanterie risque de prendre soudain corps avec la visite annoncée demain vendredi du vice-président JD Vance sur l’île. Il sera accompagné par son épouse ainsi que par d’autres responsables américains. Ces derniers n’ont que faire des protestations du Danemark qui considère toute cette agitation et ces menaces de conquête comme de la provocation. Les autorités groenlandaises – le Groenland bénéficie d’un statut d’autonomie – ont-elles aussi réagi négativement.

La Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré que « la pression exercée sur le Groenland et le Danemark dans cette situation est inacceptable ». « C’est une pression à laquelle nous allons résister. » a-t-elle ajouté. Selon plusieurs sondages, les quelques 60 000 habitants, essentiellement des Inuits, qui peuplent l’île se déclarent hostiles à une quelconque idée d’annexion par les États-Unis. Mais cette hostilité ne semble pas perturber Trump qui ne jure, comme souvent, qu’en terme d’investissements sur le long terme et ambitionne de mettre la main, au Groenland, en Ukraine ou même au Congo, sur les principaux pourvoyeurs de terres et de minerais rares, ce dans le but d’affronter la Chine dans les années qui viennent dans les domaines des hautes technologies, en particulier militaires.

Le président américain en effet a imprimé à la marche du monde depuis qu’il est élu, une tendance qui est de faire évoluer sa diplomatie avec son économie. Le rouleau compresseur Trump se fait sentir de l’Ukraine à Gaza mais également à Nuuk, la capitale du Groenland. Mais rien n’indique pour l’instant de quelle manière les Américains pourraient exercer leur domination sur la plus grande réserve d’eau douce du monde.

Inscription Newsletter

Derniers articles

spot_img
Omerta

GRATUIT
VOIR