L’armée israélienne a confirmé mardi avoir mené de nouvelles frappes contre deux bases militaires dans le centre de la Syrie, à Tadmur (Palmyre) et T4, dans une opération présentée comme visant à éliminer les « capacités restantes » sur ces sites. Ces deux bases avaient déjà été ciblées quelques jours plus tôt par l’aviation israélienne.
Cette attaque intervient au lendemain d’un appel à la retenue lancé par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, lors de sa visite à Jérusalem. Elle avait mis en garde contre une « nouvelle escalade » régionale, jugeant que la Syrie n’attaquait pas Israël et appelant à cesser les frappes disproportionnées.
Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre, Israël intensifie ses frappes sur les infrastructures de l’ancien pouvoir syrien, expliquant vouloir empêcher que des armes ou des bases ne tombent entre les mains de groupes qualifiés de « jihadistes » par l’État hébreu.
L’armée israélienne justifie ces opérations comme des mesures préventives nécessaires à la sécurité nationale. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a rappelé fin février que toute tentative de prise de contrôle de la zone démilitarisée du sud syrien par des forces hostiles serait « sévèrement sanctionnée ».
De son côté, le nouveau gouvernement syrien dénonce une « campagne d’agression israélienne » visant à déstabiliser davantage le pays. Il accuse Israël d’alimenter la violence et de bafouer le droit international. Ces nouvelles frappes pourraient accentuer les tensions régionales, alors que les combats font rage à Gaza et que le front libanais reste sous haute surveillance.