Israël suspend la libération des prisonniers palestiniens après des mises en scène du Hamas

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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé ce dimanche que la libération des prisonniers palestiniens prévue dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza était suspendue. Cette décision intervient en réaction aux « cérémonies humiliantes » imposées aux otages israéliens libérés par le Hamas, une mise en scène dénoncée par Israël et la communauté internationale.

Un bras de fer autour des libérations

Depuis le début du cessez-le-feu en janvier, le Hamas et Israël ont mis en place des échanges hebdomadaires d’otages et de prisonniers. Mais à chaque libération, les otages israéliens sont exposés lors de cérémonies orchestrées par le Hamas, entourés d’hommes armés et forcés de s’exprimer devant la foule. Jeudi, la remise de dépouilles d’otages dans des cercueils a suscité une vague d’indignation, notamment au sein de l’ONU, qui a qualifié ces mises en scène de « cruelles et contraires au droit international ».

Dans un communiqué officiel, Netanyahu a justifié le gel des libérations palestiniennes par ces pratiques du Hamas. « Tant que les otages ne seront pas libérés dans la dignité, nous ne poursuivrons pas ces échanges », a-t-il affirmé. Cette annonce a provoqué une onde de choc en Cisjordanie, où des centaines de familles de détenus, rassemblées dans l’attente de leurs proches, ont vu leur espoir s’effondrer en pleine nuit.

Une pression internationale accrue

La suspension des libérations intervient alors que les négociations sur la deuxième phase de la trêve se poursuivent. Israël réclame désormais des garanties pour éviter ces mises en scène, tandis que le Hamas insiste sur le respect total des termes de l’accord initial.

Du côté de Washington, la diplomatie américaine a pris position en durcissant le ton contre le Hamas. Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a averti que « le Hamas sera détruit s’il ne libère pas immédiatement tous les otages ». Une déclaration qui témoigne d’un soutien renforcé à Israël dans ce dossier, alors que les tensions restent vives autour du sort des derniers otages retenus à Gaza.

Le Hamas, de son côté, accuse Israël de violer les engagements pris en janvier et affirme que la libération des otages se poursuivra selon les conditions qu’il a lui-même fixées. Cette impasse laisse présager une nouvelle phase de tensions, alors que la première partie de la trêve devait s’achever le 1er mars.

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