Le vice-président américain JD Vance a été confronté à des manifestants pro-ukrainiens alors qu’il se promenait avec sa fille de trois ans à Cincinnati. L’incident intervient dans un climat de tension croissante entre l’administration Trump et le gouvernement ukrainien, après la décision de Washington de suspendre son aide militaire à Kiev.
Alors qu’il marchait dans le quartier de Walnut Hills, un groupe de militants scandant « Slava Ukraini » l’a suivi, provoquant l’anxiété de son enfant. « J’ai tenté de dialoguer avec eux pour qu’ils cessent d’effrayer ma fille », a expliqué Vance sur X. « La conversation a été globalement respectueuse, mais s’en prendre à un enfant dans une manifestation politique est abject. »
Cet accrochage survient dans un contexte explosif : quelques jours plus tôt, JD Vance et Donald Trump avaient eu une altercation tendue avec Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche. Lors de cette réunion houleuse, Trump avait accusé le président ukrainien d’ingratitude et gelé les livraisons d’armes et le partage de renseignements avec Kiev. L’administration américaine exige désormais des excuses publiques de Zelensky avant toute reprise des discussions.
Depuis cet échange, JD Vance est devenu une cible des soutiens de l’Ukraine. En déplacement dans le Vermont la semaine dernière, il avait déjà été hué par des manifestants l’accusant de trahison et lui conseillant d’« aller skier en Russie ».
La politique de désengagement de Washington vis-à-vis de l’Ukraine s’accompagne désormais d’une volonté d’imposer un règlement diplomatique au conflit. Trump a récemment menacé d’instaurer de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, à moins que Moscou et Kiev ne s’engagent rapidement dans des négociations. Une pression qui ne laisse guère de marge de manœuvre à Zelensky, dont l’isolement international s’accentue.
