En amont de son déplacement, Keir Starmer disait être “déterminé à mettre les années du Brexit derrière nous et à établir une relation plus pragmatique et plus mature avec l’Union européenne”. “En ces temps très incertains, les partenaires animés du même esprit que nous, doivent coopérer plus étroitement”, a répondu Ursula von der Leyen.
Une collaboration “cruciale”
Si le contexte géopolitique est plus que compliqué, les deux parties devraient avancer main dans la main sur ces questions. À la fin de leur entretien, ils ont également annoncé vouloir travailler ensemble sur les questions liées au climat, aux migrations irrégulières ou encore aux prix de l’énergie.
Keir Starmer, son ministre des Affaires étrangères, David Lammy et son ministre de la Défense, John Healy, n’ont aussi jamais caché vouloir se rapprocher de l’Union européenne sur les questions de défense et de sécurité. “Le Royaume-Uni est indéniablement plus fort lorsqu’il collabore étroitement avec ses partenaires internationaux les plus proches. Cela n’a jamais été aussi crucial, alors que la guerre, les conflits et l’insécurité frappent aux portes de l’Europe”, a d’ailleurs déclaré le Premier ministre britannique dans un communiqué. Le Premier ministre britannique souhaite également apporter des améliorations à l’accord de commerce et de coopération entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Ce document de 1 300 pages, couvre les échanges de biens et services. Il inclut également de nombreux autres domaines, tels que les investissements, la concurrence, les aides d’Etat, la fiscalité, le transport, l’énergie, l’environnement, la pêche, la protection des données, etc.
Le locataire du 10 Downing Street voudrait renégocier un nouveau pacte de sécurité avec Bruxelles, ainsi qu’un accord afin de rendre moins fastidieux les contrôles aux frontières des produits agricoles. Il aimerait aussi une reconnaissance mutuelle des reconnaissances professionnelles. A l’époque, le négociateur en chef pour l’UE n’était autre qu’un certain Michel Barnier.
Un sommet Royaume-Uni – UE en 2025
Keir Starmer aura sans nulle doute la volonté de faire oublier ses prédécesseurs. Malgré son vote contre le Brexit en 2016 il insiste sur le fait que ce réchauffement des relations n’est en aucun cas un retour en arrière sur cette question. Pendant la campagne des législatives, il avait fait savoir qu’il ne solliciterait pas de réintégration dans le marché intérieur de l’UE, visant à garantir une libre circulation des biens, des personnes, des services et des capitaux. Il ne rejoindra pas non plus l’union douanière et ne rétablira pas la libre circulation, craignant que les conservateurs l’accusent de vouloir détricoter les accords du Brexit.
Malgré tout, le Premier ministre britannique et la présidente de la Commission européenne vont continuer de travailler main dans la main. Ursula von der Leyen et Keir Starmer ont annoncé la tenue d’un sommet Royaume-Uni – UE, pour le premier semestre 2025. Un premier rendez-vous, qui pourrait découler sur des sommets réguliers. 2025, pourrait bien marquer un nouveau tournant dans les relations post-Brexit entre Londres et Bruxelles.