De nouvelles échauffourées ont eu lieu aujourd’hui aux abords du Lycée Joliot-Curie à Nanterre (Hauts-de-Seine). Alors que la police dispersait un groupe de mineurs postés en face du lycée, sur le parvis de l’hôtel de ville, des jeunes ont tiré des mortiers d’artifice vers l’établissement. Les tirs auraient eu lieu en riposte à deux interpellations effectuées par la police à cette occasion.
Ces nouveaux incidents interviennent alors que le lycée connaît de fortes tensions depuis une semaine. Hier, lundi 17 octobre, 5 mineurs ont été interpellés et placés en garde à vue, selon le Monde, pour avoir tiré des mortiers en direction du lycée. Selon une source proche du dossier, ces jeunes n’étaient pas tous scolarisés à Joliot-Curie. La semaine dernière a également été émaillée du même type d’échauffourées, celles-ci ont débuté le lendemain d’un blocage de l’établissement organisé sans heurts le lundi 11 octobre par les élèves. Cette semaine d’incidents s’est soldée par 14 interpellations et gardes à vue ainsi que par trois convocations devant le juge des enfants pour « violences aggravées ».
Les élèves du lycée Joliot-Curie affichent des revendications très diverses. Parmi elles, le renforcement de l’aide aux devoirs, requête validée par l’Académie de Versailles jeudi dernier. Certains protestent par ailleurs contre l’application de la loi de 2004 qui interdit le port de signes religieux à l’école. Les lycéens s’indignent enfin de la mutation de l’enseignant syndicaliste Kai Terada, réputé être un excellent professeur, d’après l’adjoint au maire M. Bellier. Ce dernier estime cependant que parmi les élèves, « peu le connaissent ». Le professeur a fait l’objet d’une « mesure de mutation dans l’intérêt du service » qui permettrait de « créer des conditions renouvelées pour reconstruire un climat apaisé » d’après L’OBS.
Le ministre de l’Éducation Nationale Pap Ndiaye, interrogé sur le sujet dans l’émission de RTL le Grand Jury, avait pointé « un lycée qui a un certain nombre de dysfonctionnements depuis longtemps », mentionnant « un rapport de l’inspection générale en février-mars [ayant] conclu à un certain nombre d’actions à prendre et qui ont été prises par le rectorat de Versailles ».