L’administration Trump a annoncé, mardi 15 avril 2025, la levée des sanctions américaines imposées à Antal Rogan, bras droit du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, accusé de corruption.
Cette décision marque une nouvelle étape dans le rapprochement entre Washington et Budapest, deux alliés de longue date.
Antal Rogan, qui occupe la fonction de chef de cabinet de Viktor Orbán, était accusé par le département du Trésor américain de « orchestrer des systèmes de corruption » pour prendre le contrôle de secteurs stratégiques de l’économie hongroise et détourner les bénéfices au profit de son propre parti politique. Ces sanctions avaient été imposées sous l’administration Biden en janvier 2025, mais la Maison Blanche a décidé de les lever, estimant que le maintien de ces mesures ne correspondait plus aux « intérêts de la politique étrangère des États-Unis ».
Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères hongrois, a salué cette levée des sanctions comme un signe de « l’inversion de la tendance à Washington ». Selon lui, les sanctions initiales étaient le fruit d’une « vengeance politique » et Donald Trump a corrigé ce qu’il appelle une « injustice ». Ce geste d’apaisement intervient alors que la Hongrie et les États-Unis renouvellent leur coopération après des tensions diplomatiques sous l’administration précédente.
Le rapprochement entre la Hongrie de Viktor Orbán, à la tête du pays depuis 2010, et l’administration Trump illustre la convergence de deux visions politiques attachées à la souveraineté, à la défense des intérêts nationaux et au rejet du globalisme. Alors que de nombreux dirigeants européens prenaient leurs distances avec l’ancien président américain, Orbán a choisi la coopération sur des sujets stratégiques tels que la sécurité, les valeurs civilisationnelles ou la maîtrise des frontières. Cette proximité, saluée à Washington, a permis de renforcer les liens bilatéraux malgré les critiques récurrentes émanant des milieux progressistes.
Depuis son retour au pouvoir, Viktor Orbán a renforcé son emprise sur les institutions et structuré le paysage médiatique national selon une ligne politique assumée, suscitant des réactions critiques de la part de certains acteurs internationaux, en particulier au sein de l’Union européenne. Malgré cela, la Hongrie demeure un partenaire stratégique pour les États-Unis, notamment en matière de coopération économique et de sécurité en Europe centrale.
La levée des sanctions contre Rogan pourrait signifier un renforcement des relations bilatérales entre les deux nations, sur fond de collaboration accrue en matière de politique internationale.