Los Angeles brûle

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Des feux immenses activées par des vents, ceux de Santa Ana qui soufflent du désert avec, cette année, la force de ceux d’un ouragan, ça vous détruit une ville en quelques heures.

S’y ajoutent une sécheresse endémique à la Californie depuis plusieurs années et des phénomènes naturels comme les essences d’arbres et de plantes qui pourrissent dans le sol et forment un combustible puissant susceptible de prendre feu à la moindre étincelle. La géographie n’aide pas non plus, avec les canyons transformés en véritables couloirs de vent et qui servent d’accélérateurs aux foyers et d’axes de propagation des feux. Des oublis, des négligences, des pris partis écologiques comme celui de négliger de remplir certains réservoirs d’eau auront handicapé le travail des pompiers. La Californie côtière est défigurée.

Les décors de David Lynch réduits à néant

La fameuse PCH, Pacific Coast Highway ressemble à un décors d’Halloween. Les maisons illustres qui longent l’océan, depuis Santa Monica jusqu’à Zuma Beach ont été ravagées par les flammes. On a longtemps cru que ce serait les coulées de boue régulière dans ce secteur en raison d’un sol peu stable qui auraient un jour raison de leur splendeur face aux vagues du Pacifique. Ce fut le feu qui leur jeta un sort en quelques heures. Hier soir, l’incendie s’est attaqué au Nord de Los Angeles, débordant de Mulholland Drive en réduisant à néant les décors de David Lynch, jusqu’à Sunset Boulevard où, à la manière de ces films catastrophes dont les Américains raffolent, le chaos s’est installé au cœur du luxe. On ne compte plus les maisons à plusieurs millions de dollars qui sont parties en fumée. Et les Californiens ne sont plus spectateurs des super productions hollywoodiennes mais les acteurs d’un drame qui les dépassent. La nature déferle avec toute sa force, toute sa fureur.

Il faudra tout reconstruire et ils le feront. Les Américains sont des bâtisseurs et ils ont surtout intégré que ce n’est pas l’État qui viendra les aider mais eux-mêmes. Ils savaient aussi qu’en venant vivre au paradis, l’enfer n’y était jamais loin.

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