L’UE fait bloc et propose une trêve partielle en Ukraine

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Les dirigeants européens se sont réunis dimanche 2 mars à Londres pour afficher leur soutien à l’Ukraine et renforcer leur engagement militaire face à la Russie. Lors de cette rencontre, la France et le Royaume-Uni ont proposé une trêve partielle d’un mois, couvrant les frappes aériennes, maritimes et les infrastructures énergétiques, une initiative visant à stabiliser temporairement le conflit.

Réunis à l’initiative du Premier ministre britannique Keir Starmer, quinze chefs d’État européens, accompagnés du secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte et du Premier ministre canadien Justin Trudeau, ont tenu à réaffirmer leur solidarité avec Volodymyr Zelensky. L’objectif de cette rencontre était clair : rassurer l’Ukraine sur le soutien de ses alliés et éviter toute division au sein du bloc occidental.

Le président français Emmanuel Macron et son homologue britannique ont annoncé leur plan de trêve partielle, qui concernerait les opérations aériennes, maritimes et les infrastructures énergétiques en Ukraine. “Cette proposition a l’avantage d’être mesurable, contrairement à un cessez-le-feu général sur un front immense, équivalent à la distance Paris-Budapest”, a expliqué Emmanuel Macron au Figaro.

Cette réunion s’est tenue deux jours après une altercation publique entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington, où le président américain a mis en doute le soutien américain à l’Ukraine et exhorté Kiev à négocier directement avec Moscou. Face à ces incertitudes américaines, les Européens ont voulu montrer qu’ils restaient unis et engagés.

Si la proposition de Paris et Londres a été accueillie avec intérêt par plusieurs dirigeants européens, elle reste encore à valider par l’Ukraine et la Russie. Kiev exige des garanties de sécurité avant toute acceptation, tandis que Moscou n’a pas encore officiellement réagi à cette offre de trêve.

En parallèle, l’Union européenne prépare un sommet spécial à Bruxelles jeudi prochain, où Ursula von der Leyen doit présenter un plan global de réarmement de l’Europe. L’objectif est d’augmenter les capacités militaires européennes pour faire face à un conflit qui pourrait s’inscrire dans la durée.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a rappelé que l’Allemagne avait déjà apporté 44 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine et que de nouveaux efforts budgétaires étaient nécessaires. “L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour réussir, elle a besoin d’un soutien fort des États-Unis”, a souligné Keir Starmer, insistant sur l’importance d’un engagement transatlantique.

D’ici les prochaines semaines, la pression sur Volodymyr Zelensky va s’intensifier. Entre les discussions américaines avec Moscou, la nécessité de maintenir l’aide militaire occidentale et la possible adoption d’une trêve partielle, l’Ukraine doit naviguer dans un contexte diplomatique de plus en plus complexe.

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