Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe et proche de Vladimir Poutine, a réagi avec mépris aux déclarations d’Emmanuel Macron sur la menace que représente Moscou pour l’Europe. L’ancien président russe, coutumier des provocations sur les réseaux sociaux, a tourné en dérision l’allocution télévisée du chef de l’État français, où ce dernier appelait à un renforcement de la défense européenne face aux ambitions du Kremlin.
Sur le réseau social X, Medvedev a balayé les propos d’Emmanuel Macron, affirmant que ce dernier ne représentait « aucune menace » et que son départ de la vie politique en 2027 ne laisserait « aucun vide ». Une déclaration qui illustre le mépris croissant du pouvoir russe à l’égard des dirigeants européens et leur incapacité, selon Moscou, à peser véritablement dans l’ordre mondial.
Mercredi soir, le président français avait déclaré que « la Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l’Europe », appelant les États membres de l’Union européenne à renforcer leur souveraineté en matière de défense et à se préparer à une montée des tensions avec le Kremlin.
Cette passe d’armes intervient alors que l’Union européenne tient ce jeudi un sommet extraordinaire à Bruxelles consacré à l’Ukraine et à la défense européenne. La suspension de l’aide militaire américaine par Donald Trump place les Européens face à un défi stratégique de taille : continuer à soutenir Kiev tout en préparant un renforcement massif de leurs capacités militaires.
Mais la solidarité européenne est loin d’être acquise. La Hongrie de Viktor Orbán menace déjà de bloquer toute déclaration trop agressive contre Moscou, et plusieurs pays peinent à s’accorder sur un plan de financement commun. Pendant ce temps, la Russie continue ses offensives en Ukraine et affiche son mépris envers un Occident qu’elle considère de plus en plus affaibli.
L’affrontement entre Emmanuel Macron et Dmitri Medvedev symbolise bien l’état actuel des relations entre l’Europe et la Russie : d’un côté, des Européens en quête de crédibilité qui multiplient les provocations, de l’autre, un Kremlin qui mise sur les divisions occidentales pour asseoir son influence.