Le dernier indice PMI HCOB, indicateur de la croissance des industries manufacturières, révèle un repli de 44,2 en septembre à 42,8 en octobre. Ces entreprises sont spécialisées dans la transformation de biens et comprennent l’industrie agroalimentaire. Par exemple, pour produire du chocolat, l’usine va mélanger et transformer des matières premières issues de l’agriculture comme le cacao, le lait et d’autres produits.
Pour évaluer la situation économique des activités manufacturières, l’indice PMI s’appuie sur cinq indicateurs : nouvelles commandes, stock des achats, production, emploi et délai de livraison des fournisseurs. Les pourcentages de chacun de ces facteurs seront ainsi pris en compte pour élaborer l’indice PMI HCOB. En octobre, il s’élevait à 42,8. Il est important de préciser qu’en dessous de la barre des 50, l’activité est en contraction, c’est-à-dire qu’elle décroît. À l’inverse, lorsque l’indice est plus élevé, les usines prospèrent et sont en pleine croissance. L’indicateur est donc une preuve de la situation économique d’un pays. En France, l’économie se porte visiblement mal.
Déclin de l’industrie, déclin du PIB
Qu’est-ce qui explique la baisse de cet indice ? Dans l’étude de S&P Global, entreprise américaine spécialisée dans l’information et l’analyse financière, plusieurs pistes sont explorées. « Les fabricants français ont de nouveau été confrontés à une conjoncture très difficile en octobre, la production ayant reculé pour un dix-septième mois consécutif, tandis que le volume global des nouvelles commandes et les ventes à l’export ont affiché, hors mois de pandémie, leurs plus fortes baisses depuis mars 2009 », commente dans le document de S&P Norman Liebke, économiste à la Hamburg Commercial Bank.
En plus de la baisse de la production, la chute des ventes sur le territoire national et sur les marchés étrangers n’arrange rien à une situation difficile depuis longtemps pour les entreprises manufacturières. Elles entraînent dans leur sillage un déclin du PIB (Produit Intérieur Brut). À son plus bas niveau depuis mai 2020, l’indice PMI HCOB révèle une situation alarmante. En 2023, il a varié entre 47,3 en mars à 44,2 en septembre, se stabilisant autour de 45 points. La chute à 42,8 en octobre est donc préoccupante, d’autant qu’elle risque de se poursuivre dans les mois à venir. L’enquête révèle également que la zone euro est touchée par ce recul de l’activité.