Iman (dit Armand) Rajabpour-Miyandoab, 26 ans, fiché S naturalisé français en 2002 mais d’origine iranienne, est passé à l’acte des deux côtés du pont de Bir-Hakeim à Paris le 2 décembre au soir vers 21h30. Côté XVe arrondissement, il a tué un touriste allemand de 23 ans, infirmier de profession, né aux Philippines, à l’aide d’un couteau. Dans le XVIe arrondissement, le terroriste, suivi par la DGSI, a encore eu le temps de blesser deux personnes sexagénaires à coups de marteau avant d’être maîtrisé par la police après avoir crié « Allah Akbar ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est immédiatement rendu sur place avec le préfet de police et les maires des deux arrondissements concernés. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête.
Le suspect avait déjà été condamné en 2016 à quatre années de prison pour un projet d’attentat à La Défense. Souffrant apparemment de troubles psychiatriques, il avait été remis en liberté en 2020 et habitait chez ses parents dans l’Essonne. Pour expliquer son geste, il aurait expliqué aux policiers qu’il ne supportait plus que des musulmans meurent à Gaza. Il évoluait visiblement dans des nébuleuses islamistes radicales. Parmi elles, on note Forsane Alizza, un groupuscule dissous en 2012 par Claude Guéant.
Inquiétude pour les Jeux Olympiques 2024
Les fait s’étant déroulés sur les quais de la Seine, à proximité immédiate de la Tour Eiffel et ayant visé des touristes, l’inquiétude monte parmi les spécialistes français des questions de sécurité à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, à l’instar de Frédéric Péchenard, vice-président de la région Ile-de-France et ancien Directeur général de la Police nationale qui s’est exprimé sur France Info.
La question se pose également du suivi de profils aussi dangereux que celui de Iman Rajabpour-Miyandoab, à la fois islamiste radical identifié et atteints de troubles psychologiques. Que faisait cet homme en liberté, se demandent une nouvelle fois beaucoup de Français ? Nul doute que cet attentat va de nouveau alimenter le débat politique.