Présidente du Centre Méditerranéen de Littérature, Françoise Claverie souhaitait depuis longtemps organiser un évènement intellectuel de portée nationale à Perpignan, ville de culture, d’art et d’histoire. Avec le soutien d’André Bonet, dynamique adjoint à la culture du maire Louis Aliot, elle s’est tournée vers Éric Naulleau pour lui proposer d’organiser trois jours durant un forum inédit dédié à la liberté d’expression, chaque jour menacé par de nouveaux censeurs. L’écrivain, éditeur et journaliste s’est prêté au jeu avec enthousiasme. Au total, une trentaine d’auteurs de différentes sensibilités politiques sont attendus au Palais des congrès de Perpignan du 3 au 5 mai prochains pour dédicacer leurs ouvrages.
Musée Hyacinthe Rigaud, palais des rois de Majorque, Centre de documentation des Français d’Algérie, cathédrale Saint-Jean-Baptiste… Perpignan est une ville qui cultive son rapport à l’Histoire. Une Histoire qui a l’image de celle de la France est aujourd’hui déconstruite comme peuvent en témoigner le journaliste Jean Sévillia (qui a publié récemment Cette Autriche qui a dit non à Hitler chez Perrin) ou l’enseignant et essayiste Dimitri Casali, passionné depuis de longues années par l’épopée de Napoléon Bonaparte.
Un prix décerné à l’universitaire Florence Bergeaud-Blackler
Le wokisme, importé des pays anglo-saxons, impose sa loi dans de nombreuses universités comme peuvent en témoigner chacun à sa façon le chroniqueur libéral Samuel Fitoussi, la philosophe socialiste Renée Fregosi ou l’essayiste conservateur Pierre Valentin (auteur remarqué de Comprendre la révolution woke aux éditions Gallimard).
La politique n’est pas exempte de contraintes réduisant la liberté d’expression, comme en témoigneront le diplomate Xavier Driencourt, qui fut ambassadeur de France en Algérie, le haut-fonctionnaire Henri Guaino, ancien député des Yvelines ou le magistrat Georges Fenech, ancien député du Rhône.
Dans le cadre de ce Printemps de la liberté d’expression un « Prix Franc Parler » sera remise à la courageuse universitaire Florence Bergeaud-Blackler, placée sous protection policière pour avoir dans son livre Le frérisme et ses réseaux, l’enquête (éd. Odile Jacob) dénoncé le danger croissant représenté en Occident par les Frères musulmans.