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Saint-Brevin aux origines d’un désastre français

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Après Callac dans les Côtes d’Armor, c’est à Saint-Brevin en Loire Atlantique que l’Etat a décidé d’installer un centre pour migrant, afin de désengorger l’afflux de migrants à Calais et à Paris. Si le projet est ancien, c’est la décision de les installer partiellement dans l’école municipale qui met le feu aux poudres. Comme à Callac, des militants du RN, de Reconquête ainsi que des activistes identitaires sans affiliations se mobili-sent contre le projet. Dès l’automne 2022, une manifestation organisée par le RN, marque son opposition au projet. Une nouvelle manifestation, à l’initiative de Reconquête cette fois-ci rassemble deux cents per-sonnes encore une fois devant la mairie. Jusque-là le mouvement d’opposition ne déplore aucune violence. C’est à partir de mars que que la situation se dégrade. Dans la nuit du 22 mars, les deux voitures du maire sont retrouvées brûlés, l’incendie s’étant malheureusement propagé sur la maison de l’élue. Le 22 avril une nouvelle manifestation devient le lieu d’affrontement entre opposants du projet et militants d’extrême gauche. Comme témoigne Tom, jeune militant identitaire rennais sans affiliation,

Le maire démissionne la machine médiatique s’emballe

Quelques semaines plus tard, le projet est abandonné et le maire Yannick Morez démissionne. Dans une lettre envoyée au porte-parole du gouvernement, après l’incendie de son domicile ce dernier met en cause la responsabilité de l’Etat « Sans préjuger de l’enquête qui devra faire toute la lumière dessus, écrit Yannick Morez, cette attaque s’inscrit dans un climat tendu fait de menaces et d’intimidations, dans le cadre notam-ment d’un Cada décidé par l’État, à Saint-Brevin ». La réponse médiatique de l’Etat est sans appel, à l’origine de tout ces maux, l’ultra droite et son cortège de « groupuscule », de milices prête à tout pour arriver à ses fins. Les grands médias et les chaines d’information en continue, construisent un récit médiatique qui dé-nonce la violence de cette dernière en relevant la complicité des partis politiques Reconquête et le Ras-semblement National, qui se sont pourtant désolidarisés de tout acte de violence.

L’avis contradictoire, deux jeunes identitaires témoignent

Pour faire la lumière sur tous ces évènements, OMERTA a recueilli les témoignages de deux militants indé-pendants, Tom et Romain*, tout deux présents à la manifestation du 29 avril. Si les militants refusent de condamner l’incendie des deux voitures du maire Romain relativise : « l’acte incendiaire était un fait isolé, personne ne connait l’auteur, cela n’avait rien d’une décision prémédité, par un groupe d’activiste » il s’indigne également de la différence de traitements entre les violences commises par l’extrême droite et l’extrême gauche : « La voiture d’un manifestant a également été incendié par les antifas mais personne dans les médias n’a pris la peine de relever cet acte. » et de rajouter « à écouter BFM TV, les responsables des violences ont été uniquement le fait de l’extrême droite, alors que si la manifestation a dégénéré cet avril, c’est bien le fait des activistes d’extrême gauche ». Tom donne également sa version des faits « On est arrivé à 80 sur le parking les policiers nous attendait, comme de toute façon on savait qu’on allait être fouillé, on est venu sans aucun matériel, pas de cagoules, pas d’arme, rien », « Quand on a voulu rejoindre le cortège, 200 antifas « Deux cents antifa nous attendait de pieds ferme pour nous empêcher d’accéder à la manifestation. » Les militants pas armées doivent subir les jets de projectile : fumigène, pavés, bouteilles remplis d’excréments, mais parviennent après dix minutes d’affrontement à rejoindre le cortège. « Bien sûr on s’est défendu, mais initialement nos intentions durant cette manifestation étaient pacifiques ».

A l’origine de la montée des violences, à qui la faute ?

Pour Yann Vallerie rédacteur en chef de Breizh-Info, qui a suivi cette affaire depuis le début, le principal responsable de cette situation est l’Etat, ainsi que le maire qui ont soutenu coute que coute ce projet contre l’avis général. « Bien sûr le maire n’avait pas de marge de manœuvre, puisque la décision d’installer un CADA, dépend du préfet sur ordre du ministère de l’intérieur, mais celui-ci n’a jamais pris la peine de consulter la population par référendum, pour connaitre l’avis de ces administrés ». « Si l’on en arrive à de telles extrémités, c’est parce que les citoyens ne sont jamais consultés, alors qu’ils sont les premiers con-cernés. Tant que l’on n’introduira pas un minimum de démocratie directe au niveau local, la colère des gens ne retombera pas ». A propos de la démission du maire selon lui cette décision est les résultat d’une « impasse politique », où l’Etat refuse de prendre ses responsabilités sur des décisions dont il est à l’origine et un maire qui refuse d’écouter ses élus.

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