Après des semaines de déclarations ronflantes sur le mode du réarmement et de la fermeté face à une Russie menaçante, nous disait-on, l’Europe vient une nouvelle fois de briller par son absence à être à la hauteur de ses prétentions.
La réunion aujourd’hui du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement qui s’est tenue à Bruxelles est un échec. Les vingt-sept ne sont en effet par parvenus à trouver une position commune tant sur la défense que sur le dossier ukrainien.
Cette réunion a lieu quatre fois par an pour définir les grande orientations politiques de l’Union et dont le président est depuis 2024 le portugais Antonio Costa. Après avoir validé le plan « ReArm Europe » au début du mois, les Vingt-sept devaient valider les orientations du livre blanc sur la défense, présenté par la Commission européenne. Le problème principal restant le financement de ce plan. Ce sommet ambitionnait d’exhorter la Russie « à faire preuve d’une réelle volonté politique pour mettre fin à la guerre ». On en est loin.
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Déjà, au terme de cette réunion, les Vingt-sept n’ont pas réussi à s’entendre sur le plan de soutien militaire de 40 milliards d’Euros à l’Ukraine. Les dirigeants de l’UE s’engagent certes à continuer à soutenir l’Ukraine mais sans aucune promesse concrète. À l’exception du hongrois Viktor Orbán, les autres membres de l’Union ont souligner leur souhait de prolonger l’aide à l’Ukraine. Ils ont approuvé et demandé à appliquer les propositions faites par la Commission européenne pour alléger la charge administrative des entreprises, abaisser les coûts de l’énergie et surtout mobiliser l’épargne des Européens au service des acteurs économiques européens. Mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclamait d’urgence 5 milliards d’euros immédiatement pour des obus, il ne les aura pas. Pas plus que n’a été approuvé le plan Kaja Kallas d’une aide de 40 milliards d’euros de soutien militaire à l’Ukraine. Selon Politico, à la sortie du Conseil européen d’hier, ce plan « était en lambeaux – pas tout à fait mort, mais considérablement réduit par rapport à son ambition initiale ».
« Malheureusement pour Kallas – et pour l’Ukraine – son plan n’a pas survécu à l’impact de la réalité d’une Union européenne où l’intérêt à faire des sacrifices pour Kiev varie considérablement d’un pays à l’autre », explique encore Politico.
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